L'entraîneur d'Arsenal Arsène Wenger ne trouve pas d'explication «rationnelle» au rachat de Manchester City par des milliardaires émiratis et y voit un «danger» potentiel pour le football anglais, dans l'édition d'octobre du magazine officiel des Gunners.

«Pourquoi ont-ils acheté le club? Je ne vois pas de réponse rationnelle», déclare le Français.

«Je ne sais pas pourquoi ces gens sont là. Je ne pense pas qu'ils sont venus pour faire de l'argent. Donc si ce n'est pas le cas, est-ce qu'ils le font par amour? Je ne suis pas certain que ces gens-là soient des supporteurs de Manchester City depuis leur âge le plus tendre», doute Wenger.

«Si c'est juste un jouet, alors c'est encore plus dangereux (...) Le problème, c'est que quand ces gens-là seront fatigués du football, que laisseront-ils derrière? C'est la vraie question», met en garde l'entraîneur.

«Si c'est un investissement stratégique, fondé sur le marché, ils peuvent décider du jour au lendemain qu'être sur ce marché n'est plus stratégique, et ils partiront.»

Manchester City doit formellement passer mardi sous le contrôle du Groupe uni d'Abou Dhabi pour le développement et l'investissement (ADUG), qui représente notamment les intérêts financiers de la famille régnante de l'émirat. Ce rachat fait potentiellement de ce sans-grade du football anglais l'équipe la plus riche du monde.

Arsenal est le dernier grand club anglais contrôlé par des capitaux britanniques. Son premier actionnaire (à hauteur de 25%) est toutefois un homme d'affaires russo-ouzbèke, Alisher Usmanov, qui veut en prendre le contrôle.