La dernière fois que le pays de Galles a brillé de cette façon à l'Euro, c'était lorsqu'un jeune homme de 17 ans nommé Pélé avait inscrit le seul but du Brésil contre lui dans un match de quarts de finale de la Coupe du monde.

Vendredi, le pays de Galles pourra atteindre une étape de plus qu'en 1958 - la dernière fois qu'il a accédé à la finale d'un tournoi majeur - à l'occasion d'un duel contre la Belgique dont l'enjeu sera une place en demi-finales à l'Euro 2016.

«Au fond, c'est le plus gros match de notre pays depuis ce temps-là, a évoqué l'entraîneur gallois Chris Coleman jeudi. C'est énorme.»

C'est une pression inhabituelle pour l'une des deux équipes Cendrillon de l'Euro selon l'UEFA, l'Islande étant l'autre bien sûr.

«C'est une pression fantastique, car nous la méritons et qu'elle est très positive», a poursuivi Coleman.

Il a ajouté qu'il aimait bien la position «dans laquelle se trouve l'équipe. Ça n'a pas toujours été comme ça, ç'a déjà été très difficile».

Quand Coleman a pris les commandes de l'équipe nationale en 2012, le pays de Galles était exclu du top 100 mondial de la FIFA et faisait toujours figure de négligé qui tentait de se qualifier pour divers tournois.

«Nous avons vécu l'autre sorte de pression, celle qui est très difficile à gérer par rapport à celle que nous vivons actuellement, ça je peux vous l'assurer», a dit l'ex-défenseur de la formation galloise.

Coleman a indiqué que le moment décisif pour le pays de Galles s'était produit lorsqu'il avait arraché un match nul de 1-1 à la Belgique en octobre 2013.

Les deux formations se sont retrouvées au sein du même groupe de qualifications pour l'Euro 2016, et les Gallois ont très bien tenu leur bout: ils ont fait match nul de 0-0 à Bruxelles et ont triomphé 1-0 à Cardiff, à la suite du filet de Gareth Bale.

Coleman a prévenu qu'il ne fallait pas tirer de conclusions hâtives des matchs qui ont été disputés il y a plus d'un an.

«Peu importe ce que nous connaissons de la Belgique, les matchs que nous avons disputés contre elle ne comptent plus», a-t-il expliqué.

La Belgique est sur une erre d'aller, après avoir humilié la Hongrie 4-0 en huitièmes de finale. Elle aura également l'avantage de jouer devant une foule quasi partisane. Lille se trouve à seulement 10 km de la frontière belge.

Coleman a admis que la Belgique est «très créative, qu'elle a du rythme et est très puissante», mais a rappelé que même si son équipe a la réputation d'être axée sur la défensive, elle n'a marqué qu'un but de moins que la Belgique dans le tournoi.

«Quand viendra le temps de défendre, nous défendrons avec l'énergie du désespoir, a dit l'entraîneur gallois. Et quand ce sera le temps d'attaquer, nous attaquerons avec toute notre fureur. Si nous faisons ça, alors la Belgique vivra un véritable enfer.»