C'est sans surprise, mais avec tout de même une bonne dose de déception que les Français en exil au Québec ont assisté à l'élimination de «leurs» Bleus en quart de finale de l'Euro 2012, cet après-midi.

L'équipe espagnole a battu la française deux buts à zéro.

L'Barouf, lieu de réunion de plusieurs membres de la communauté française de Montréal était plein à craquer pour le match. «Deux cents, trois cents, quatre cents personnes peut-être», a estimé Cédric, l'un des serveurs de l'établissement.

Le deuxième but de l'Espagne a sonné le glas des espoirs de l'Hexagone et de ses citoyens expatriés à l'étranger.

Romain Fayolle, un Niçois installé à Montréal, a expliqué à La Presse qu'il n'était pas tellement étonné par l'issue du match.

«Surpris, non parce que la France était loin d'être favorite, surtout contre l'Espagne qui est considérée depuis quelques années comme la meilleure formation au monde», a-t-il analysé, après avoir écouté le match chez des amis, entourés de Français du Québec. «J'espérais, comme tous les partisans, un match joué à fond de la part de l'équipe de France qui aurait pu nous permettre de créer la surprise.»

De son côté, Nathalie Simon-Clerc croit aussi que la défaite de ses Bleus était écrite dans le ciel.

«Élimination prévisible et normale, même si les supporters espèrent toujours une équipe qui se transcende», a-t-elle avancé. «Mais techniquement l'équipe a du potentiel et Laurent Blanc est un bon entraineur qui saura faire fructifier cette expérience de l'Euro.»

Selon elle, certains joueurs n'ont pas suffisamment «mouillé le maillot» - n'ont pas suffisamment investi d'énergie dans le tournoi.

Les partisans des Bleus s'entendent pour dire que la première mi-temps a été catastrophique pour l'équipe de France.