Après avoir longtemps vécu sous la menace des contres croates, l'Espagne l'a emporté (1-0) face à la Croatie, éliminée du tournoi, également en raison de la victoire de l'Italie sur l'Eire (2-0), pour la dernière journée du groupe C de l'Euro-2012, lundi à Gdansk.

Un but de Jesus Navas, entré en jeu pour un Fernando Torres assez décevant, a libéré des Espagnols qui, comme contre l'Italie en match d'ouverture (1-1), ont montré quelques signes de fébrilité et surtout de grandes difficultés à marquer face à une équipe longtemps très regroupée.

Né d'un bel enchaînement entre Fabregas et Iniesta, parti à la limite du hors-jeu, le but de Navas est à nouveau intervenu dans une phase où les champions du monde et d'Europe jouaient sans véritable numéro neuf (88).

Mais ce but ne rassure pas pour autant sur les capacités offensives d'une Roja qui, en l'absence de son meilleur buteur David Villa, forfait pour blessure, peine décidément à faire mouche.

Alors que les Italiens craignaient le match de l'arrangement entre les deux équipes autour d'un nul 2-2, dont il n'y aura eu aucune trace, ce match fut surtout celui de la peur.

Dans cette rencontre étrange, jouée sur un faux rythme constant, la Croatie a presque mieux su manoeuvrer qu'une Espagne étrangement fébrile, avant qu'elle ne se ressaisisse grâce aux entrées en jeu de Navas et Fabregas.

Avant le match, le sélectionneur croate Slaven Bilic avait dit vouloir prendre exemple sur l'Italie qui était parvenue à tenir en échec la Roja. Il a tenu parole, renforçant son milieu avec Pranjic et jouant exclusivement le contre avec son buteur Mandzukic (3 buts dans le tournoi) seul en pointe.

Et cette stratégie, combinée à des nerfs plus solides que ceux des Espagnols, a presque failli porter ses fruits.

Casillas, sauveur de la Roja

À la 59e, Rakitic, superbement servi par Modric de la droite, a en effet obtenu la balle de match face à Casillas. Mais le gardien et capitaine de la Roja, déjà sauveur des siens lors de la finale du dernier Mondial dans son face-à-face avec Robben, sortait une nouvelle fois une parade-miracle de son chapeau et repoussait la tête de Rakitic.

«San Iker» récidivait même à la 79e minute, quand sur un autre contre des Croates, il réalisait un nouvel arrêt décisif sur une volée de Perisic.

Côté espagnol, parmi les points positifs figure une fois de plus Iniesta, auteur de la passe décisive et à nouveau omniprésent au milieu.            Mais le secteur le plus préoccupant reste encore et toujours l'attaque, où Del Bosque ne parvient pas à trouver la bonne formule, entre un Torres improductif et un système sans neuf peu probant.

Sorti dès l'heure de jeu et remplacé par Navas, «El Niño», après son embellie de deux buts inscrits face à l'Eire (4-0), ne s'est créé qu'une seule véritable occasion en première période. S'échappant côté droit, il a adressé un centre-tir en direction de Pletikosa qui repoussait bien.

S'ils ont fini par s'imposer en restant fidèles à leur idée de jeu, les Espagnols doivent absolument se trouver un buteur pour la suite du tournoi.