Cristiano Ronaldo, en mode madrilène et auteur de ses deux premiers buts du tournoi, a propulsé le Portugal en quarts de finale de l'Euro-2012 grâce à un succès 2 à 1 sur les Pays-Bas, renvoyés chez eux après leur troisième défaite, dimanche à Kharkiv.

Enfin un grand match de l'attaquant portugais sous le maillot national durant ce tournoi ! Une prestation qui devrait donner des motifs d'espoir aux Portugais opposés à la République tchèque jeudi à Varsovie où ils tenteront d'accéder au dernier carré de la compétition.

À l'opposé, les Néerlandais quittent l'Ukraine sans n'avoir jamais justifié leur statut de favori du tournoi, né de leur deuxième place conquise au Mondial-2010.

Dimanche, après un premier but signé Rafael van der Vaart (un tir enveloppé à la 11e minute), les hommes du sélectionneur Bert van Marwijk ont oublié de jouer, paraissant tétanisés alors que leurs adversaires, Cristiano Ronaldo en particulier, retrouvaient toute leur verve.

Stress

Car, comme vexé par les sifflets à son encontre et par le but inscrit très tôt par Van der Vaart (aligné à la place de Mark van Bommel), le joueur du Real retrouvait ses sensations madrilènes.

Il effectuait un premier déboulé au quart d'heure; son tir touchant le cadre du but défendu par Maarten Stekelenburg. Quelques secondes plus tard, Gregory van der Wiel commettait une bévue énorme en lançant... Postiga qui n'en profitait pas (17e).

Son capitaine était plus efficace: Cristiano Ronaldo déjouait le piège du hors-jeu et prenait de vitesse Ron Vlaar (préféré à Heitinga) pour inscrire son premier but du tournoi: 1-1 (28e) !

Et la vedette d'exulter en semblant dédicacer ce but à son fils.

En seconde période, l'ancien attaquant de Manchester United restait un danger permanent pour la défense adverse et pour le pauvre Grégory van der Wiel qu'il faisait tourner en bourrique, comme à la 72e minute sur un caviar offert à Nani qui buta maladroitement sur Stekelenburg.

Comme l'on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même, le protégé de José Mourihno se chargeait lui-même du 2-1 en fixant le gardien néerlandais après un service de Nani (74e).

Et dire que Ronaldo aurait même pu réussir le coup du chapeau si le montant du but néerlandais n'avait pas renvoyé son tir à la 90e...

Mieux qu'en 2008?

L'histoire plaidait en faveur des hommes de Paulo Bento avant la rencontre. En dix confrontations, les Portugais n'avaient été battus qu'à une reprise (0-1 en 1992) par leur adversaire du jour. Encore fallait-il résister à la furia Oranje annoncée. Mais ce déferlement ne dura finalement pas très longtemps.

Les Pays-Bas se devaient de l'emporter pas deux buts d'écart. Mais l'impression qu'ils pourraient y parvenir ne dura même pas un quart d'heure. Qu'elle a semblé bien loin la Coupe du monde sud-africaine où Robben et compagnie avaient joué les terreurs.

Pour les Portugais par contre, l'heure est aux réjouissances. Huitièmes de finaliste du Mondial-2010 et quarts de finaliste de l'Euro-2008, les hommes de Paulo Bento peuvent espérer faire mieux.

Pour leur joueur emblématique, ce sera aussi l'occasion de marquer des points dans sa course au Ballon d'Or que lui dispute son rival argentin Lionel Messi.

Auteur d'une saison incroyable en club (60 buts toutes compétitions confondues), Ronaldo semble enfin lancé avec le Portugal, après deux matches moyens face au Danemark et l'Allemagne.