L'hôtel quatre étoiles de Gniewino, petit village de 1200 habitants dans le nord de la Pologne, est équipé de toutes les commodités avec jacuzzi, ping-pong, héliport etc., et c'est là que réside l'Espagne championne d'Europe et du monde en titre pendant l'Euro-2012.

Vendredi, c'était journée portes ouvertes à la presse au «Mistral Sport». Et certains journalistes étaient parfois excités comme des enfants à l'idée de se retrouver dans les coulisses de la Roja. Même sans les joueurs, restés à Gdansk après leur écrasante victoire devant l'Eire (4-0) jeudi soir.

Des petites surprises attendaient les représentants des médias outre les commodités habituelles liées aux sportifs de haut niveau (jacuzzi, salle de détente et même un héliport pour les urgences!).

La première nous attend juste après le hall d'accueil, aux tonalités blanches et crème. Là, sur la gauche, en entrant dans la salle de montage vidéo où sont concoctés les petits films servant à présenter aux joueurs leurs prochains adversaires, les pronostics du troisième gardien Pepe Reina, agrafé au mur.

En fin connaisseur de son sport, le portier de Liverpool prédit une finale Espagne-France avec, comme il se doit, son pays vainqueur et David Silva meilleur buteur! Silva a marqué son premier but face à l'Eire tandis que Torres et Fabregas en sont déjà à deux buts chacun.

Direction maintenant, le premier étage.

Paco Jimenez, chargé de superviser les matches des adversaires de la Roja, met de l'ordre dans ses dossiers dans le bureau de l'encadrement technique. Intarissable au moment de parler technico-tactique, il nous explique que le dossier Croatie, le dernier adversaire de l'Espagne dans le groupe C, est bouclé depuis longtemps. «Il faut se méfier de Modric, qui est un joueur exceptionnel, et de Mandzukic (déjà 3 buts), qui se démarque très bien».

Paco Jimenez, à la manière d'un joueur d'échecs, doit toujours avoir un coup d'avance. Il nous confie s'être déjà penché sur l'Angleterre et la France, possibles adversaires de l'Espagne en quarts de finale.

Petits chevaux

Deuxième étage et deuxième surprise. À côté des traditionnelles salles de jeux où trônent tables de ping-pong, de billard et l'incontournable Playstation, une salle attenante héberge... un circuit de petites voitures téléguidées.

Les journalistes, d'éternels enfants dès lors qu'ils se retrouvent devant des jouets de sa jeunesse, auraient bien aimé les essayer évidemment, mais les télécommandes ont été confisquées.

Un peu plus loin, toujours au rayon détente, nous attend la salle de «parchis», l'équivalent espagnol des petits chevaux.

De l'autre côté du hall, se trouvent les vestiaires avec leur photo et leur nom. Le Madrilène Iker Casillas et le Barcelonnais Xavi Hernandez ont droit à une petite faveur en tant que capitaines: ils logent dans deux habitations qui donnent sur le lobby.

Le modèle des chambres, spacieuses, est des plus classiques: un papier peint aux tons gris-beige, un lit «king size» et des photos de sport anciennes aux murs.

On termine par le plus grisant: la descente vers le terrain d'entraînement, en contrebas de l'hôtel, dont la pelouse était en train d'être tondue. Le parfait état de la pelouse, une obsession de l'Espagne!

Cette descente des marches est jalonnée de silhouettes de taureaux noirs, comme le long des autoroutes espagnoles. Reste à savoir si la Roja est sur l'autoroute la conduisant à un triplé inédit Euro-Mondial-Euro...