Wesley Sneijder et les Pays-Bas font profil bas après deux défaites en autant de rencontres à l'Euro-2012, mais le N.10 croit encore aux chances de qualification des Oranje, dimanche à Kharkiv face au Portugal, à condition de resserrer les lignes.

«Je demande aux partisans de continuer à nous soutenir. Je veux leur présenter nos excuses», déclare le meneur de jeu, conscient de ses propres lacunes et de celles de la sélection.

«Nos automatismes semblent avoir disparu. C'est fou ! Je ne comprends pas ce qu'il nous arrive», ajoute-t-il, embrayant sur des propos de son sélectionneur Bert van Marwijk, très critique lui aussi, des performances de ses défenseurs et des joueurs de couloir.

Qu'arrive-t-il donc à l'électron libre milanais «champion de tout» en 2010 (triplé Ligue des champions, Championnat et Coupe d'Italie) et vice-champion du monde avec les Pays-Bas?

Sneijder explique ses prestations chaotiques «par l'écart immense entre les lignes», regrettant implicitement que les milieux défensifs Mark van Bommel et Nigel de Jong jouent trop bas et ne le soutiennent pas assez.

Il reste le patron

«Les Pays-Bas ont mieux joué après l'entrée en jeu (après la pause) de Rafael Van der Vaart», appuie même Sneijder dans un message indirect à Bert van Marwijk, pour qu'il sacrifie un des deux milieux récupérateurs au profit d'un joueur plus créatif. C'est, selon lui, la condition pour battre les Portugais par deux buts d'écart, synonyme d'une place en quarts de finale.

Car, malgré sa saison blanche à l'Inter en raison de nombreuses blessures et la concurrence de «Ricky» Alvarez, Wesley Sneijder reste le patron du vestiaire néerlandais. Et sans doute le joueur le plus écouté.

«Je suis ici pour devenir champion d'Europe. J'y crois encore, mais il faut jouer davantage en équipe, comme les Allemands l'ont fait», tonne-t-il.

Sneijder prévient aussi ses partenaires contre une éventuelle guerre des ego, et ceux qui tenteraient de semer la zizanie le trouveraient sur sa route.

«Bien sûr que l'ambiance n'est pas la même qu'en 2010. C'est normal quand on ne gagne pas. Cela dit, il n'est pas nécessaire que nous soyons tous amis pour jouer ensemble et gagner des matches. Et je n'ai pas l'impression qu'il y ait des clans, des petits groupes qui s'opposent. Si c'était le cas, je réagirais», avait-il assuré avant le choc face à l'Allemagne.

Et «Wes» a tout intérêt à continuer à tenir ses troupes pour espérer obtenir une victoire face au Portugal de Cristiano Ronaldo, dimanche à Kharkiv.

Sinon, Sneijder et les Pays-Bas devraient encore présenter leurs excuses aux partisans avant un retour précoce au pays.