Le défenseur central de l'équipe d'Espagne Gerard Piqué a estimé vendredi que l'Italie, premier adversaire dimanche à Gdansk (groupe C), n'est jamais aussi forte que lorsqu'elle paraît déstabilisée.

«Il semble que l'Italie soit déstabilisée. Mais c'est dans ces circonstances qu'elle est la plus forte», a jugé Piqué en conférence de presse, répondant ainsi à une question sur l'impact du scandale des matches truqués qui s'est abattu sur les Azzurri la semaine dernière.

«Je suis convaincu que l'Italie va être un adversaire très compliqué à jouer et qu'ils vont se qualifier pour les quarts», a ainsi pronostiqué le défenseur central du FC Barcelone.

Amoindris par quelques blessures, les Azzurri sont surtout au coeur de la tourmente depuis qu'a éclaté le «Calcioscommesse», un scandale de matches truqués en lien avec des paris sportifs.

Plusieurs joueurs italiens ont été interpellés la semaine dernière, parmi lesquels l'international Domenico Criscito, finalement écarté du groupe de l'Euro-2012.

Interrogé sur le dernier match de l'Espagne contre les Italiens en compétition officielle, le quart de finale de l'Euro-2008, compétition que l'Espagne avait finalement remportée, Piqué a estimé que cette rencontre remportée aux tirs au but par les Ibères avait marqué un tournant.

«Je crois qu'avec ce match, nous avons changé de mentalité. Avant, quand l'Espagne arrivait en quarts, elle jouait pour ne pas perdre. Depuis, elle joue pour gagner», a analysé Piqué qui avait vécu ce moment décisif en tant que spectateur, sa première sélection remontant à 2009.