L'instance disciplinaire de l'UEFA a infligé vendredi trois matches de suspension ferme et un avec sursis, dans ses compétitions européennes, à l'entraîneur du Real Madrid José Mourinho pour ses déclarations sur un arbitrage trop favorable à Barcelone à son goût.

Le Real Madrid a indiqué immédiatement qu'il allait faire appel.

Les «déclarations inappropriées» reprochées à Mourinho remontent au 27 avril après la demi-finale aller de Ligue des champions perdue, à domicile, par le Real face au Barça (2-0). Son sursis court pendant trois ans. Le technicien portugais est également condamné à une amende de 50 000 euros. Sa condamnation globale était de quatre matches ferme et un avec sursis, mais il avait déjà purgé un match de suspension lors de la demi-finale retour (1-1).

«Pourquoi arrive-t-il toujours la même chose à chaque demi-finale? Je ne sais pas si c'est pour l'Unicef (le sponsor maillot du Barça), je ne sais pas si c'est le pouvoir de M. Villar (président de la Fédération espagnole de football et président de la commission des arbitres à l'UEFA). Je ne comprends pas», avait feint de s'interroger le Portugais, après avoir été exclu lors de ce match.

Adepte des joutes verbales, Mourinho a sans doute payé ses écarts à répétition et les provocations multiples dont il a le secret.

Par rapport à cette demi-finale aller de Ligue des champions, le Real a été condamné à une amende de 20.000 euros pour le comportement de ses supporters (fumigènes, envahissement du terrain à la fin du match).

José Pinto, gardien remplaçant de Barcelone, exclu pour une empoignade avec un officiel du Real est condamné à deux matches de suspension ferme à effectuer (sa condamnation globale est de trois matches de suspension, mais il en a déjà purgé un).

S'agissant d'un premier examen, Mourinho, qui avait encore désigné l'arbitrage à la vindicte madrilène après une demi-finale retour mardi (1-1) qu'il a vécue dans sa chambre d'hôtel, n'était pas en Suisse pour se défendre. Mais il avait pu faire valoir ses arguments par écrit.

Comme son club a fait appel de la décision, «Mou» aura tout le loisir de faire entendre ses arguments, cette fois de vive voix, devant les juges de l'UEFA s'il le veut en deuxième instance.