Le Real Madrid est condamné à gagner sur la pelouse du Deportivo La Corogne pour maintenir un semblant de suspense en tête d'un championnat d'Espagne dominé par le FC Barcelone, leader invaincu qui se déplace à Gijon, samedi lors de la 20e journée.

L'entraîneur Pep Guardiola, celui qui a conduit le Barça à une saison 2008-09 record avec six trophées, reste cependant très prudent: «L'avance de cinq points sur le Real n'est qu'une anecdote, dit-il. L'année dernière à la même période, nous en avions 12. Mais à la fin, il nous avait fallu aller l'emporter au Bernabeu».

Le parcours actuel de sa formation laisse, malgré tout, peu de place à un accident, même à Gijon: 12 buts marqués (dont 8 en déplacement) et aucun encaissé au cours des trois dernières rencontres de Liga. Il dispose de surcroît en Messi d'un joueur au sommet de son art (six buts lors des 3 dernières journées, meilleur buteur de la Liga avec avec 15 buts).

Le Real devra en revanche se passer du joueur le plus cher du monde, Cristiano Ronaldo, suspendu pour les deux prochains matches. Le Portugais avait été exclu la semaine dernière contre Malaga pour une faute fortement contestée par son équipe.

Outre «CR9», le Real ne pourra pas compter contre la Corogne (5e) sur Van der Vaart et son meilleur buteur Higuain, blessé.

Valence, 3e à cinq longueurs du Real, a de son côté une belle occasion de se débarrasser d'un concurrent direct pour le podium en se rendant au FC Séville. Les Andalous, tombeurs du grand Barça en Coupe du Roi, sont depuis rentrés un peu dans le rang avec trois défaites.

«C'est notre finale parce que si nous nous imposons, nous pourrons avoir une belle avance sur l'un de nos rivaux les plus dangereux», a reconnu l'attaquant valencien David Villa.