Le FC Barcelone, unanimement labellisé «équipe la plus séduisante d'Europe», n'a encore rien gagné et va jouer sa saison sur deux matches, samedi à Madrid face au Real en Championnat, et mercredi prochain à Londres contre Chelsea en Ligue des champions.

Le 6 mai au soir, le Barça saura s'il est toujours le patron de la Liga et s'il pourra tenter de remporter à Rome une troisième Ligue des champions. Sans oublier qu'une finale l'attend déjà, celle de la Coupe d'Espagne, le 13 mai à Valence, contre l'Athletic Bilbao.

Une victoire samedi lors du «Clasico» et le Barça serait même quasiment champion d'Espagne, pour la première fois depuis 2006. Il aurait alors sept points d'avance sur le Real Madrid, son dauphin, avec 12 points encore en jeu, l'avantage au match particulier et un calendrier favorable.

Par contre, une défaite et le Real reviendrait à un point, avec un moral à bloc après avoir compté jusqu'à 12 points de retard cette saison.

Devant Chelsea, le Barça pourrait se contenter d'un match nul avec des buts, exactement comme ses deux derniers résultats à l'extérieur en Ligue des champions: 1-1 à Lyon en 8e de finale aller et 1-1 à Munich face au Bayern en quart de finale retour.

Mais jouer le nul, ce n'est pas la philosophie du Barça de «Pep» Guardiola. L'entraîneur catalan a prévenu que son équipe irait à Londres «avec le même esprit», celui que tout le monde connaît, résolument offensif.

«Nous continuerons à attaquer»

«Les équipes savent comment nous jouons. Pour nous le football, c'est essayer de marquer des buts. Tant que je serais entraîneur, nous continuerons à attaquer. Je ne sais pas si nous lèverons un trophée mais nous irons en vacances sans qu'on puisse nous reprocher quoi que ce soit».

Ce serait en tout cas pour tout le «barcelonisme» une énorme injustice si l'équipe de Guardiola ne gagnait rien cette année tant elle a séduit sur les pelouses.

L'entraîneur catalan ne changera rien dans une semaine en Angleterre, au risque de se heurter une fois de plus au mur des «Blues» et de prendre un but assassin en contre, comme cela serait arrivé mardi s'il n'y avait pas eu dans les buts un grand Valdés.

D'autant que le Barça sera affaibli en défense, avec les absences Carles Puyol (suspendu) et de Rafael Marquez (blessé) qui forment sa charnière centrale habituelle.

«Quand une des équipes ne veut pas jouer, ce n'est jamais facile», a lancé Guardiola à l'attention de Chelsea, espérant peut-être ainsi piquer les Anglais pour qu'ils se découvrent un peu plus au match retour.

C'était aussi le credo de l'attaquant Samuel Eto'o: «J'imagine qu'ils ne pourront pas jouer (chez eux) comme ils ont joué (ici), en attendant tous dans leur camp. On va bien voir comment ils vont jouer».

Un Samuel Eto'o qui assure que le résultat de samedi au stade Santiago-Bernabeu n'aura pas d'influence pour le match à Stamford Bridge: «Quoiqu'il arrive au Bernabeu nous irons de l'avant».

Et de conclure, en référence au «Clasico», décisif pour la Liga: «Il n'y a pas de raison d'être inquiets, nous sommes premiers et ce sont eux qui ont la pression».