Nommé mardi entraîneur du Real Madrid, Juande Ramos a paré au plus pressé mercredi face au Zénit Saint-Pétersbourg en Ligue des champions, avec succès (victoire 3-0), mais c'est un tout autre défi qui l'attend samedi au Camp Nou face au FC Barcelone en Championnat d'Espagne.

«Améliorer l'état d'esprit de l'équipe»

C'est le premier objectif que Juande Ramos s'est fixé. Et s'il encore tôt pour parler d'un «effet Juande Ramos», les progrès vus mercredi dans ce domaine contre le Zénit Saint-Pétersbourg sont plus qu'encourageants. L'équipe a montré beaucoup de solidarité et les joueurs ont souvent affiché un large sourire sur le terrain, ce qui devenait rare. «C'est un bon résultat, qui fait du bien moralement à l'équipe», soulignait Ramos après le match, presque sans enjeu, le Real étant déjà qualifié et le club russe étant assuré de la 3e place.

Trouver une défense

Le Real prend beaucoup de buts depuis le début de la saison: 24 en 14 journées, ce qui en fait l'une des plus mauvaises défenses du Championnat (15e ex-aequo avec l'Athletic Bilbao). Le Real, qui a encaissé 15 buts de plus que le FC Barcelone, est en outre privé pour le match de samedi de quatre défenseurs: l'Argentin Gabriel Heinze, l'Espagnol Miguel Torres, l'international portugais Pepe, blessés, et le Brésilien Marcelo, suspendu. Juande Ramos sera contraint samedi de faire jouer des défenseurs à un poste qui n'est pas le leur. Face au Zénit, il a fini la rencontre avec Fabio Cannavaro et Sergio Ramos (plutôt latéral droit) en défense centrale, Michel Salgado, latéral droit, à gauche, et Christoph Metzelder, défenseur central, à droite. Il pourrait reproduire le même schéma au Camp Nou. Une inconnue demeure quant au poste de gardien de but. Le Polonais Jerzy Dudek était titulaire mercredi et l'ancien entraîneur de Tottenham n'a pas assuré que l'international espagnol Iker Casillas, loin de son meilleur niveau depuis le début de saison, retrouverait sa place face au Barça. «Il y a encore plusieurs jours avant le match et je déciderai la veille», affirmait-il mercredi soir.

Enrayer la machine catalane

Juande Ramos, qui a entraîné en Espagne jusqu'en octobre 2007 avant son départ pour l'Angleterre, connaît très bien la plupart des joueurs du FC Barcelone. Mais, occupé à essayer de faire décoller Tottenham en Championnat (jusqu'à son licenciement fin octobre 2008), il n'a certainement pas trop eu le temps de voir à l'oeuvre le Barça de Josep Guardiola. Depuis deux jours, il a dû voir et revoir des vidéos du leader, meilleure attaque et meilleure défense de la Liga. Tacticien réputé lorsqu'il était au FC Séville, Ramos réserve sûrement une ou deux surprises. Guardiola s'y est préparé: «Avec (Bernd) Schuster on savait plus ou moins ce qu'ils faisaient, avec le nouvel entraîneur, il y aura d'autres choses, ce sera un match très dur».