Le rêve de reconquête a viré au cauchemar pour le Bayern Munich après la défaite contre Mönchengladbach (0-1), qui plus est devant son public, en ouverture du championnat d'Allemagne, là où Dortmund, le champion en titre, Stuttgart et Wolfsburg avaient fait preuve d'aisance.

Avec ce zéro pointé, l'équipe du capitaine Philipp Lam a échoué dans sa mission de «prendre les commandes d'entrée» et doit partager la 12e place avec le Hertha Berlin et derrière Augsbourg, les deux promus.

«On a vu l'impuissance du Bayern. Qui sait si cette défaite sera bénéfique mais pour ma part, je ne vois pas encore le meilleur», commentait le +Kaiser+ Franz Beckenbauer.

«Il faut surtout rester calme, continuer de travailler et gagner le prochain match», prônait Jupp Heynckes, l'entraîneur appelé en renfort sur la base de ses précédentes expériences réussies aux commandes du Bayern (titres en 1989 et 1990).

L'heure de l'analyse est venue pour les cadres alors qu'une grande partie des joueurs tenteront de se ressourcer avec leur équipe nationale, dont huit avec l'Allemagne pour préparer le match amical contre le Brésil mercredi à Stuttgart.

La recherche de stabilité défensive et de cohésion entre toutes les lignes restent incontestablement le principal chantier. Les 35 millions déboursés pour s'offrir le gardien Manuel Neuer et le défenseur Jerome Boateng n'ont pas réglé du jour au lendemain les carences défensives affichées la saison dernière (40 buts encaissés).

Manque de créativité

En témoigne le but concédé en contre au néo-belge Igor de Camargo (62), sur lequel les deux internationaux sont responsables, même si Neuer a assumé seul la responsabilité d'une faute qu'il n'avait jamais commise à Schalke.

«C'est clairement sa faute. Boateng doit aller (au contact) et Manuel doit rester dans ses buts», estimait Beckenbauer, attribuant l'erreur de Neuer à la nervosité alors que Heynckes assurait «que Manu s'était préparé pour le match avec une grippe intestinale».

Mais la défense aurait certainement été plus en confiance si les milieux s'étaient montrés plus créatifs. Et si les artilleurs comme Gomez et Müller avaient fait preuve de plus de réalisme pour concrétiser la domination bavaroise et faire sauter le verrou de la défense adverse même dotée d'un dernier rempart promis à un bel avenir: Marc-André ter Stegen, 19 ans.

D'aucun doutaient surtout de la nécessité d'intégrer aussi vite le Néerlandais Arjen Robben (titularisé) et le Français Franck Ribéry (entré à la 60e) de retour de blessures. «Je ne suis pas encore totalement affûté. J'ai encore besoin d'une paire d'entraînement avec l'équipe», concédait d'ailleurs «Franckie» après une défaite «chiante qui nous met dans une situation très difficile».

La parenthèse de matches internationaux laissera peu de temps pour préparer la prochaine étape et relancer le rêve d'un 23e titre: un déplacement périlleux samedi à Wolfsburg, le champion 2009 qui a brillé à Cologne (3-0).

Le Bayern doit se rassurer. Car la semaine suivante sera chargée avec la réception de Zurich en barrage aller de la Ligue des Champions mercredi puis celle de Hambourg en Bundesliga.