Le duel entre le Werder et le Bayern ne jouera pas cette année son rôle habituel de tournant du Championnat d'Allemagne, car les deux clubs ont abandonné tout espoir dans la course au titre et doivent gérer une crise, grave à Brême et latente à Munich.

A eux deux, le Werder et le Bayern ont été sacrés champions sept fois lors des dix dernières années. Ils ont également remporté sur la même période la Coupe d'Allemagne à sept reprises.

En mai, ils s'étaient d'ailleurs affrontés en finale de la «DFB-Pokal» (4-0 pour le Bayern), mais depuis, rien ne va plus.

Eliminé de la Ligue des champions sans jamais faire illusion et de la Coupe d'Allemagne dès le 2e tour, le Werder se morfond à la 14e place de la Bundesliga avec trois points d'avance sur le barragiste, St. Pauli (16e).

Thomas Schaaf, l'entraîneur en poste depuis 2009, et Klaus Allofs le directeur sportif critiqué pour ses transferts controversés (Özil, Arnautovic, Sylvestre) ont été confirmés dans leur fonction, mais une nouvelle déroute face à l'ogre bavarois pourrait changer la donne.

«Ce n'est pas un choc comme on est habitué à en jouer, mais la venue du Bayern est peut-être une bénédiction et va nous servir d'électrochoc», a espéré Klaus Allofs.

A Munich aussi, les murs tremblent: pas à cause de l'équipe qui, 4e après sa démonstration devant Kaiserslautern (5-1), n'a jamais été aussi bien classée de la saison, mais en raison de son entraîneur Louis van Gaal qui indispose ses dirigeants par son autoritarisme et son absence de communication.

Le départ pour l'AC Milan du capitaine Mark van Bommel, en froid avec Van Gaal, laisse le Bayern à bien des égards dans le plus grand flou, même s'il a passé sans peine (4-0) l'obstacle Aix-la-Chapelle (D2) en Coupe d'Allemagne mercredi.

Dortmund se rend à Wolfsburg (11e), capable du meilleur comme du pire. Le leader avec 11 points d'avance sur Leverkusen, reste sur un nul inquiétant à domicile contre Stuttgart (1-1) mais va récupérer son buteur Lucas Barrios.