(Barcelone) Il était l’ultime rescapé du sacre mondial de 2010 : le milieu de terrain espagnol Sergio Busquets a annoncé vendredi sa retraite internationale, après avoir participé avec la Roja au Mondial-2022 au Qatar.

« J’aimerais annoncer qu’après quasiment 15 ans et 143 matchs, est arrivé le moment de faire mes adieux à la sélection » espagnole, a écrit le joueur du FC Barcelone, 34 ans, sur les réseaux sociaux.

« Ça a été un honneur de représenter mon pays et de le mener au plus haut, être champion du monde et d’Europe, être capitaine et disputer autant de matchs, avec plus ou moins de succès, mais toujours en donnant tout et en apportant ma part pour que tout aille pour le mieux », a-t-il ajouté.

Busquets a rappelé qu’il avait toujours cherché à tout faire pour « que chacun sente combien il est important, en aidant tout le monde et en luttant pour le même objectif, avec des expériences uniques, inoubliables et historiques ».

« J’en ai encore des frissons quand je m’en souviens », a-t-il confié sur Instagram, où il a « souhaité toute la chance du monde à (s)es coéquipiers et au nouveau sélectionneur Luis de la Fuente », nommé le 8 décembre pour remplacer Luis Enrique après l’échec au Qatar.

Sergio Busquets a disputé son dernier match avec la Roja le 6 décembre, lors du huitième de finale perdu contre le Maroc (0-0, 3 t. a. b. à 0), lors duquel il avait manqué son tir au but : une nuit « cruelle » et « difficile », avait-il confié après le match au micro de la chaîne espagnole TVE.

Troisième joueur le plus capé de la Roja

L’emblématique milieu de terrain du Barça quitte la sélection espagnole en tant que troisième joueur le plus capé de l’histoire de la Roja, derrière le défenseur Sergio Ramos (180 sélections) et le gardien Iker Casillas (167).

Busquets était le dernier représentant de l’équipe ayant remporté la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, et faisait également partie de la sélection espagnole ayant remporté l’Euro-2012.

En l’absence du néo-retraité Gerard Piqué, de Sergio Ramos et d’autres figures, Busquets était le seul « phare » du jeu espagnol, comme l’a récemment qualifié l’ancien sélectionneur José Antonio Camacho.

Busquets a fait ses débuts avec la Roja à l’âge de 20 ans lors d’un match de qualification pour la Coupe du monde contre la Turquie, que l’Espagne a remporté 2-1 à Istanbul le 1er avril 2009.

Accompagné alors par Andres Iniesta et Xavi Hernandez, son actuel entraîneur au Barca, il est progressivement devenu un rouage du jeu de la Roja, un rôle qu’il a conservé jusqu’à ses dernières performances au Qatar.  

Au milieu de terrain, Busquets est un rempart pour arrêter les attaques adverses, tandis que sa vision du jeu le rend indispensable lorsqu’il s’agit de distribuer le ballon et de diriger le jeu.

« C’est un milieu de terrain offensif qui presse haut, qui améliore chaque ballon qui passe dans ses pieds et qui est spectaculaire sur le plan défensif », expliquait l’ancien sélectionneur espagnol Luis Enrique Martínez lors du dernier championnat d’Europe.

« Héritage immense »

Vicente del Bosque, l’entraîneur avec lequel il a fait ses débuts internationaux, avait déclaré en 2010 lors de la Coupe du monde en Afrique du Sud que « si j’étais un joueur de football, j’aimerais être comme Busquets ».

« Sergio est un joueur qui transcendera les générations en raison de son héritage immense », a salué vendredi le président de la Fédération espagnole de football, Luis Rubiales, dans un communiqué.

Depuis ses débuts, la présence de Busquets au milieu de terrain de la Roja a été indispensable lors de quatre Coupes du monde (Afrique du Sud-2010, Brésil-2014, Russie-2018 et Qatar-2022), ainsi que lors des Championnats d’Europe 2012, 2016 et 2020.

« Je vais essayer de convaincre “Busi” de continuer au moins jusqu’à la prochaine Coupe du monde », avait déclaré Luis Enrique à la veille de la Coupe du monde au Qatar. Mais le Blaugrana a finalement décidé de se concentrer sur son club.

« Maintenant, je ne serai plus qu’un simple supporter, je profiterai et soutiendrai inconditionnellement notre équipe nationale », a conclu Busquets dans sa lettre d’adieux à la Roja.