Dimanche dernier, nous vous demandions quel était le moment de la Coupe du monde de soccer qui vous avait le plus marqué. Voici quelques-unes des réponses que nous avons reçues.

Comment oublier le coup de boule de Zidane ? Quel athlète réagit ainsi à du typique trash talk en finale de la Coupe du monde ? Et l’insulte n’était pas des plus blessantes, avouons-le. La France aurait probablement gagné la Coupe du monde, n’eût été ce manque total de professionnalisme et de contrôle de soi. Mais remercions quand même Zizou pour ce moment mémorable qui nous a sauvés de quatre années de plus de vantardise de nos cousins français, et pour tous les mèmes mémorables qui ont suivi sa bourde.

Félix Laflamme

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Roberto Baggio

Le moment de la Coupe du monde qui m’a le plus marquée est la finale entre le Brésil et l’Italie en 1994. J’étais adolescente, je jouais au soccer dans une équipe féminine et je découvrais les grands tournois de soccer. La finale s’est terminée en tirs de barrage. Roberto Baggio, le meilleur joueur de l’Italie, rate son tir qui passe assez haut au-dessus du filet et donne ainsi la victoire au Brésil. À la maison, nous prenions pour le Brésil, une équipe qui nous semblait beaucoup plus sympathique que celle des Italiens arrogants. Je serai toujours marquée par mon voisin italien qui pleurait sur son balcon…

Catherine Martel

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Diego Maradona (à gauche)

Pour moi, la main de Dieu de Maradona à la Coupe du monde de 1986 restera à jamais un moment gravé dans ma mémoire. Et 36 ans plus tard, on en parle toujours et on en parlera encore longtemps.

Stéphane S.

En 2014, j’ai 50 ans et je décide de prendre une année sabbatique. Après le Championnat du monde de hockey à Minsk, je mets le cap sur le Brésil pour la Coupe du monde. Il y a trop de beaux moments, mais le match de la troisième place dans le magnifique stade de Brasilia entre les Pays-Bas et le Brésil fut mémorable. Le Brésil venait de se faire battre 7-1 par l’Allemagne et moi je prenais secrètement pour les Pays-Bas. Après deux buts rapides des Oranjes, je me dis que ça va exploser, mais non, tout s’est bien passé, les Brésiliens se sont comportés en bons perdants. Ce fut un de mes plus beaux voyages sportifs et visiter le Brésil en même temps, wow !

Yves Saint-Hilaire

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Paolo Rossi (à gauche)

Mon premier et plus marquant souvenir est la Coupe du monde de 1982 en Espagne avec une victoire surprise de l’Italie et la légende du numéro 20, Paolo Rossi. Rossi avait été suspendu pendant deux ans pour une histoire de parties truquées et il était de retour au jeu depuis moins de trois mois. Personne ne s’attendait à le voir jouer régulièrement et encore moins terminer meilleur marqueur du tournoi avec six buts. Pablito souleva une troisième Coupe du monde pour l’Italie et mon père et moi avons sauté sur nos vélos respectifs, avec des drapeaux de l’Italie attachés autour de notre cou, en criant dans les rues de Saint-Michel et de Saint-Léonard : “Viva l’Italia ! Viva l’Italia !” Grazie Paolo Rossi !

Eric Fusinato

Comme entraîneur au Club de soccer Boréal de Rouyn-Noranda, j’ai eu l’immense plaisir d’amener mon équipe U-16M à un match de la Coupe du monde de 2006 en Allemagne. Nous séjournions deux semaines en Alsace pour un camp de soccer juste au sud de Strasbourg et nous avions eu la chance, après deux ans de dures recherches, de trouver les 21 billets qui nous permettraient d’assister à un match : un huitième de finale Brésil-Ghana à Dortmund où l’ambiance fut incroyable, les partisans brésiliens et ghanéens ayant chanté tout le long du match sans interruption.

Luc Lacroix

PHOTO BERNAT ARMANGUE, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Robin van Persie

Au Mondial 2014, le but du Néerlandais Robin van Persie contre l’Espagne. Une frappe de la tête en plein vol derrière les défenseurs. Comme un oiseau descendu du ciel pour loger le ballon dans la lucarne. Un but en plein vol comme celui de Bobby Orr en finale ! Des images inoubliables !

Claude Dionne

La Coupe du monde de 1982 en Espagne m’a fait comprendre à quel point le Mondial est un tournoi unique. J’avais 16 ans et la demi-finale complètement folle à Séville entre la France et l’Allemagne demeure à ce jour le match le plus captivant que j’ai vu. Le gardien allemand Harald Schumacher avait presque tué le défenseur français Patrick Battiston avec une charge d’une sauvagerie inouïe. Dès lors, j’avais souhaité une victoire de la France. Il y avait eu une prolongation. Les Français avaient marqué deux fois et menaient 3-1, mais les Allemands avaient rattrapé leur retard et égalisé 3-3. Il avait fallu une séance de tirs au but pour départager les deux équipes et l’Allemagne l’avait emporté. J’étais amèrement déçu pour les Français, mais j’étais devenu un fan de soccer. Je le suis toujours.

Michel Forest