Il ne reste plus qu’un match à Joel Waterman pour mériter une petite étoile dans son cahier de devoirs et de leçons ou, dans l’univers de la MLS, être récompensé pour « bon comportement » sur le terrain.

Samedi soir à Montréal face à New York City FC – ou lors de sa prochaine sortie s’il ne s’est pas blessé entre-temps — le défenseur canadien tentera de disputer une cinquième rencontre d’affilée sans se voir infliger un carton jaune.

S’il y parvient, il se verra enlever un carton jaune à son dossier, comme le prévoit une clause du livre de règlements de la MLS intitulée « Incitatif au bon comportement ».

Toutefois, s’il se fait prendre en défaut et en reçoit un, ce sera son huitième de la saison, ce qui lui vaudra une deuxième suspension en 2022. Il manquera alors la rencontre suivante.

Le 14 mai dernier, Waterman avait été contraint de rater le match à Charlotte après un cinquième carton jaune en 2022, reçu la semaine précédente contre Orlando City SC.

Depuis qu’il a écopé son septième carton jaune, le 25 juin contre Charlotte dans un match joué au stade Saputo, Waterman a revêtu l’uniforme dans les cinq parties qui ont suivi. Cependant, il n’a joué aucune minute contre le Sporting Kansas City, le 9 juillet, ce qui exclut cette rencontre du décompte.

Lors des quatre autres, il est demeuré sur le terrain pendant les 90 minutes réglementaires sans être pris en défaut.

Or, Waterman était bien conscient des risques qu’il courait, mais sa façon de jouer n’en a jamais été altérée, a-t-il assuré.

« Je ne change pas vraiment mon approche », a-t-il déclaré jeudi après la séance d’entraînement du CF Montréal, tenue exceptionnellement au stade Saputo.

« Je sais que j’ai reçu beaucoup de cartons jaunes tôt en saison, et je voulais être certain que je n’écoperais pas un jaune stupide. J’ai déjà été suspendu une fois, je ne veux pas être suspendu une autre fois, et je crois qu’il me reste un match à jouer pour descendre à six. Mais pour moi, ça ne change rien, et si je reçois un jaune, c’est comme ça. Je vais appliquer mon style de jeu, peu importe ce qui doit arriver. »

Il reste que dans son rôle de défenseur, Waterman – à l’instar de coéquipiers comme Kamal Miller et Rudy Camacho – est très susceptible de se voir brandir des cartons jaunes.

« Absolument », a déclaré Waterman en réponse à une question spécifique à ce sujet.

« Nous sommes les joueurs les plus physiques, nous devons faire beaucoup plus de glissades, nous devons faire beaucoup plus d’actions pour empêcher que le ballon ne se retrouve dans notre filet. Parfois, il faut un carton jaune pour arriver à ça. »

Par ailleurs, au même moment où Waterman était en danger, à chaque action significative, d’écoper un huitième carton jaune et mériter une deuxième suspension, Camacho, à ses côtés, risquait de recevoir un cinquième carton jaune en 2022, ce qui lui aurait également valu une suspension d’un match.

C’est une situation qui n’a pas empêché l’entraîneur-chef Wilfried Nancy de les envoyer régulièrement sur le terrain dans des rôles de titulaires. Mais Nancy avait un plan bien établi si jamais l’un de ses deux défenseurs écopait un carton jaune pendant cette séquence de matchs.

« Je vais vous dire ce qu’on avait prévu, en fait, pour que vous compreniez la réflexion. L’idée, c’était que si soit Rudy ou Joel avait un carton jaune, on sortait (du terrain) celui qui n’avait pas le carton jaune. Que le score ait été de 3-0, 1-0 ou 1-1, on le sortait. C’était l’idée. On n’a pas eu besoin de le faire ; ils ont bien défendu sans faire de faute », a précisé Nancy jeudi.

Chaque semaine, la MLS publie une liste de tous les joueurs susceptibles d’être suspendus pour accumulation de cartons jaunes.

Or, cette semaine, le nom de Camacho n’y apparaît pas en prévision du duel de samedi puisqu’il a complété l’étape des cinq matchs consécutifs sans se faire prendre en défaut.

Le règlement de la ligue prévoit des suspensions d’un match après accumulations de cinq, huit, 11 et 13 cartons jaunes. Ces suspensions sont aussi accompagnées d’amendes de 250 $, 500 $, 750 $ et 1000 $, respectivement.