(Toronto) Une analyse indépendante a conclu que Soccer Canada a « mal géré » les allégations de harcèlement sexuel contre l’entraîneur de l’équipe féminine des moins de 20 ans, Bob Birarda, en 2008.

La firme McLaren Global Sport Solutions a révisé comment Soccer Canada avait géré le dossier Birarda, un ancien entraîneur de l’équipe féminine des Whitecaps de Vancouver et des équipes nationales canadiennes.

Birarda attend sa peine après avoir plaidé coupable en février contre trois chefs d’accusation d’agression sexuelle et d’un chef d’attouchements sexuels en position d’autorité.

Les évènements, qui impliquent quatre joueuses adolescentes dirigées par Birarda, ont eu lieu entre 1988 et 2008. Birarda a été congédié par les Whitecaps et Soccer Canada en octobre 2008.

Une audience pour déterminer la sentence devrait reprendre en septembre.

Dans le rapport de 125 pages, la firme note que Birarda a pu diriger l’équipe « comme il le voulait », sans encadrement ou supervision. Il en a profité pour s’engager « dans ce qui aurait dû être identifié par l’ACS (l’Association canadienne de soccer) comme des relations, communications ou activités hautement douteuses sinon carrément interdites avec des joueuses ».

L’objectif de la firme était de réviser « la réponse institutionnelle et le processus » de Soccer Canada en lien au départ de Birarda en 2008. Elle devait aussi « réviser l’ensemble des politiques liées à la sécurité dans le sport et identifier les manques nécessitant des actions ».

« La révision démontre noir sur blanc que l’ASC a mal géré les allégations de harcèlement en 2008. Elle fournit une ligne du temps des actions, détaille comment les politiques n’ont pas été suivies et expose une habitude de ne pas documenter des décisions ce qui a ultimement mené à la frustration et la colère des joueuses, qui continuent d’être ressenties aujourd’hui », a écrit McLaren.