C’est la fin de la saison dans les principaux championnats de soccer d’Europe. La rubrique Regard sur l’Europe reprend du service pour faire le tour d’horizon des courses aux titres et des autres batailles d’intérêt.

ESPAGNE

Le Real Madrid a retrouvé son trône. Et posé une 35e couronne espagnole sur sa tête.

Sa victoire de 4-0 samedi contre l’Espanyol, l’autre adversaire catalan de Barcelone, a confirmé ce qui ne faisait plus de doute depuis belle lurette.

Parce que oui, ce triomphe en Liga, à l’issue du 34match sur 38, s’est accompli dans la maîtrise. La Maison-Blanche n’a manqué que cinq journées sur la première marche du podium du championnat.

Qui créditer en premier ? Il y a l’entraîneur Carlo Ancelotti, revenu au club l’été dernier, pour qui ce titre signifie qu’il est devenu champion dans les cinq grandes ligues d’Europe.

Il y a l’émergence du Brésilien Vinícius Juníor, avec 14 filets et ses 9 passes décisives. Une fiche acquise au profit de tous ces débalancements qui décontenançaient ses adversaires.

Il y a aussi l’ajout du défenseur autrichien David Alaba dans l’entre-saison. Une acquisition qui s’est avérée indispensable, au vu de sa stabilisation de la défense madrilène.

Mais surtout, surtout, il y a eu Karim Benzema. Il a régné en roi et maître sur le championnat toute la saison. Comme en font foi ses 26 buts et 11 passes décisives en 30 matchs. C’est un but toutes les 96 minutes en Liga.

Oui, la régularité du Real Madrid explique en grande partie ses succès. Il y a quand même eu une séquence de 15 matchs sans défaite, toutes compétitions confondues, entre le 24 octobre et le 22 décembre.

Mais à l’inverse, au bout du compte, il a été aidé par l’irrégularité de ses rivaux. L’Atlético de Madrid, champion l’an dernier, a été à la traîne toute la saison.

Et le FC Barcelone a connu un début de calendrier tout à fait chaotique avant l’arrivée de Xavi. Ces deux clubs, avec Séville, se battent encore pour une place de Ligue des champions.

Il y aura d’ailleurs un derby – critique surtout pour l’Atlético – entre les deux grands clubs de Madrid dimanche prochain. Ça devrait barder.

ITALIE

On se la joue nerveusement en Italie. On se la joue serrée. À Milan, plus précisément.

L’AC Milan a lancé les hostilités, ce dimanche, l’emportant 1-0 face à la Fiorentina à domicile. Non sans difficulté.

Les hommes de Stefano Pioli ont bûché, et bûché encore pour tenter de trouver le fond du filet. Mais le ballon semblait avoir un aimant au pôle inversé face aux cordages florentins. Theo Hernandez, Olivier Giroud, Rafael Leão en ont fait les frais, avant que ce dernier ne rompe le mauvais sort à la 82e. Le Portugais reprenait un dégagement complètement raté de la part du gardien de la Fiorentina, puis faisait se refermer l’entonnoir en portant le ballon jusque dans la surface. Son tir du pied droit trouvait son chemin, et faisait 1-0.

Le San Siro explosait, l’AC Milan reprenait cinq points d’avance (77 points) en tête de la Serie A.

Mais c’était avant que l’Inter Milan s’exécute et l’emporte 2-1 sur la pelouse d’Udinese, club de milieu de tableau.

Dès la 12minute, les Nerazzurri commençaient à accomplir leur cruciale besogne. Ivan Perišić ouvrait la marque d’un bon coup de tête, servi sur un corner. L’Argentin Lautaro Martínez doublait la mise à la 39e sur un penalty compliqué, mais confirmé.

Après une défaite contre Bologne en milieu de semaine, cette victoire permettait à l’Inter de recoller à 75 points, soit à deux unités de ses éternels rivaux.

La fin de saison sera rutilante en Italie.

ANGLETERRE

Tout le monde se suit à la trace en Angleterre. Liverpool l’emporte… puis Manchester City l’imite et reprend la tête.

Tottenham s’impose et prend le quatrième rang donnant accès à la Ligue des champions… puis Arsenal fait de même et se rassoit sur son siège européen.

Jetons donc notre regard tout au bas du classement, cette semaine.

« J’ai un Everton qui ne veut pas mourir », comme le chantait (très certainement) Renée Martel.

Pas besoin de ressasser les mauvaises fortunes de l’autre club de Liverpool, ce matin. Notons seulement que les hommes de Frank Lampard étaient en très, très mauvaise posture avant le match de dimanche contre Chelsea. Dans une position de relégable, même, avec seulement 29 points, devant Watford (22 points) et Norwich (21 points).

Mais c’était avant les prouesses de l’attaquant Richarlison et du gardien Jordan Pickford à Goodison Park.

Une victoire de 1-0 quasi inespérée qui replace Everton dans la course au maintien, à seulement deux points de Leeds avec un match en main.

Le ciel était d’un gris orageux dans cette partie de Liverpool avant dimanche. Il y a maintenant lieu de croire à un éclaircissement imminent.

EUROPE

On se doit d’écrire quelques mots sur les matchs retours alléchants des demi-finales de la Ligue des champions de cette semaine.

Liverpool amènera son avance de 2-0 à Villareal ce mardi, à 15 h, pour tenter de prendre le chemin du Stade France à Paris pour la finale.

PHOTO PHIL NOBLE, ARCHIVES REUTERS

Sadio Mané, de Liverpool, se bat pour le ballon contre Raúl Albiol, du Villareal

Si le Sous-marin jaune est pour l’instant loin de l’exploit accompli en quarts en éliminant le Bayern Munich, le déficit face aux Reds n’est pas tout à fait insurmontable non plus. Les hommes d’Unai Emery devront néanmoins puiser dans le même puits tactique et mental qui leur avait permis de causer une des plus grosses surprises de l’histoire des matchs éliminatoires européens.

Et sinon, il y a ce choc Real Madrid contre Manchester City, au Santiago Bernabeu. Que dire de plus ? Le match aller avait offert le divertissement ultime des plus grandes scènes européennes : des buts, des vedettes qui s’imposent, le vent qui tourne à plus d’une reprise, des artifices, du spectacle.

Manchester City l’avait emporté 4-3, le Real de Benzema ne se laissant jamais abattre par le brio des Kevin De Bruyne, Phil Foden et autres soldats de Pep Guardiola.

Ne cherchez pas les fans de soccer de votre entourage, mercredi à 15 h.