(Montréal) Le CF Montréal connaît des moments difficiles avec trois revers en autant de sorties et vient de connaître une exclusion crève-cœur de la Ligue des Champions de la Concacaf. S’il veut retrouver le sourire avant la pause internationale, il devra redoubler d’ardeur au domicile d’Atlanta United, samedi.

« Ça change tout de jouer devant 50 000 spectateurs, même si ce ne sont pas nos supporters, c’est de l’adrénaline, c’est excitant, a noté le défenseur Rudy Camacho en visioconférence, vendredi. On sait que ce n’est jamais facile à Atlanta. Mais on y va avec les mêmes ambitions et on a besoin de points : faudra être costauds mentalement et répondre présent. »

Les cinq buts d’Atlanta United (2-1-0) cette saison ont d’ailleurs été inscrits lors de leurs deux victoires inscrites au Mercedes Benz Stadium, toujours hostile aux clubs adverses, notamment en raison des nombreux partisans locaux.

« Il y a la foule, mais c’est aussi un club qui attaque, a indiqué l’entraîneur-chef, Wilfried Nancy. Le terrain est aussi très grand. Ils forcent l’adversaire à défendre au lieu d’attaquer. Peut-être que mentalement, ils sont aussi plus prêts à jouer à la maison. Une chose est sûre : c’est historiquement toujours difficile pour les clubs adverses. L’an dernier, on a été proche de faire quelque chose d’intéressant. On va y aller pour faire quelque chose de bien. »

« Je n’ai joué qu’une fois à Atlanta, et on a concédé un but à la 95e minute, a pour sa part argué le milieu de terrain Lassi Lappalainen. Nous allons nous assurer que ça n’arrive pas (samedi). Ils sont bons et jouent du bon football, mais nous pouvons en jouer aussi. »

Après cinq matchs en 12 jours, le déplacement vers la Géorgie et sa fiche de 0-3-0 en MLS depuis le début du calendrier, dire que le CF Montréal se présentera à Atlanta dans le rôle de négligé tient de l’euphémisme. Mais Nancy espère que la pause de deux semaines dont profiteront les siens après ce duel saura leur insuffler une dose supplémentaire d’énergie pour ce duel.

« J’espère. Je me rappelle l’an dernier, contre Chicago, on était à la même période avant quelques jours de congé et nous avions joué un match qui n’avait pas été bon, mais que nous avions remporté 1-0, a dit Nancy. Encore une fois, l’idée, c’est de fournir tous les efforts nécessaires pour remporter ce match. Les joueurs savent qu’ils pourront compter sur tous ces jours de repos. Ils doivent donner tout ce qu’ils ont et ils vont le faire. »

« Sûrement que de savoir que ces jours de congé s’en viennent, ça donnera un peu d’énergie, a ajouté Lappalainen. Même si on doit toujours donner notre 100 % dans une rencontre, ça nous donne une petite dose d’énergie supplémentaire. »

Toye plus long que prévu

Avec seulement deux buts à sa fiche en trois sorties dans le circuit Garber, la formation montréalaise est désespérément à la recherche d’attaque. Mais il appert que ce n’est pas du côté de l’attaquant Mason Toye qu’il devra regarder au cours des prochaines semaines.

Quand la blessure aux adducteurs de l’Américain de 23 ans avait été annoncé à la fin de janvier, Nancy avait alors parlé d’une absence de quatre à six semaines. Sept semaines plus tard, Toye n’est pas près d’effectuer un retour au jeu.

« À ce moment-là, je ne me rappelle plus s’il s’agissait seulement du premier diagnostic, s’est défendu Nancy. Mais dans le cas de Mason, pour nous, ce n’était pas vraiment avant la fin mars, début avril (qu’on l’attendait). […] C’est peut-être plus dans un mois, un mois et demi. »

Ce sont donc de quatre à six semaines supplémentaires que le CFM devra compter avant de pouvoir revoir Toye dans la formation.

Acquis en fin de saison 2020 (en retour de 600 000 $ US d’allocation générale et d’un choix de deuxième tour) n’a été limité qu’à 14 rencontres de MLS en 2021, au cours desquelles il a tout de même fourni sept buts, un de moins seulement que le meneur du club Romell Quioto, qui avait disputé cinq rencontres de plus.