(Stockholm) Toujours virtuose du ballon rond malgré ses 40 ans révolus, l’attaquant suédois Zlatan Ibrahimovic va voir son image immortalisée un peu plus avec la sortie vendredi dans les salles de son pays natal d’un film consacré à ses débuts.

Maintes fois repoussé pour cause de restrictions anti-COVID-19, le film Jag är Zlatan (Je suis Zlatan), présenté comme une « véritable histoire d’outsider », repose sur l’autobiographie du même nom publiée en 2011, mais se focalise sur les vingt premières années de la vedette de l’AC Milan dans un quartier multiculturel de la ville de Malmö dans le Sud de la Suède.

« Lorsque j’ai lu les premiers chapitres du livre, j’ai pensé à ma propre enfance », justifie le réalisateur, Jens Sjögren.

En se concentrant sur la jeunesse du joueur, le film est susceptible de plaire à tous, autrement dit pas exclusivement aux happy few footeux qui ont suivi de près la carrière de la vedette passée notamment par le Paris SG et Manchester United.

Exubérant, Ibrahimovic, qui parle parfois de lui à la troisième personne, est le buteur le plus prolifique de Suède avec 62 réalisations en plus de 115 sélections.

Pour Sjögren, il importait que le film se place du point de vue d’un enfant.

Le public « vit à travers lui ce qu’il vit. Ainsi, s’il y a des choses qu’il n’entend ou ne comprend pas, alors nous, en tant que spectateurs, ne devrions pas les comprendre non plus », souligne-t-il, notant que cette approche contrastait avec d’autres médias parfois trop versés dans la surexplication.

Le long métrage du metteur en scène connu surtout pour la réalisation de séries suit Zlatan à partir de l’âge de 12 ans. Il a alors des difficultés scolaires, se sent frustré, quitte le domicile de sa mère pour aller vivre avec son père.

Viennent ensuite l’adolescence et ses premières années de joueur professionnel qui se bat pour s’intégrer, d’abord dans le club local de Malmö FF, puis à l’Ajax Amsterdam.

Dominic Bajraktari Andersson, 15 ans, et Granit Rushiti, 22 ans, interprètent tous deux la légende à des âges différents.

« C’est un grand footballeur, l’un des meilleurs au monde. C’est une légende, donc c’est bien sûr un grand honneur pour nous de jouer son rôle », affirme Granit Rushiti.

Légende vivante

Ancien espoir du foot retiré des terrains à cause d’une blessure au ligament croisé, Rushiti a trouvé dans l’attaquant une source d’inspiration.

« J’ai joué au football toute ma vie, donc il a joué un grand rôle dans ma vie et dans ma propre carrière de footballeur. J’ai donc pris beaucoup de choses de lui, beaucoup de feintes et la façon dont il se comporte », dit-il.

Tout comme Zlatan, Rushiti et l’autre jeune vedette du film sont originaires de Scanie, dans l’extrême sud de la Suède.

« Je n’ai pas toujours joué au football, mais il a été un modèle à d’autres égards. Comme son comportement et ce qu’il est en tant que personne. Nous sommes à peu près de la même région, de la même ville, Malmö. Il a donc été un grand modèle », avance Dominic.

À la fin du tournage, les deux jeunes acteurs, dont c’est le premier film, ont rencontré leur idole à Milan.

« Avant de commencer à tourner, je pensais que Zlatan était assez dur, il avait presque l’air effrayant. Mais quand je l’ai rencontré, il était très gentil, très charmant et plaisantait. Il m’a permis de me détendre et toute ma nervosité a disparu », se souvient l’adolescent.

« C’était comme rencontrer une légende vivante que vous avez admirée », ajoute-t-il.

La sortie du film dans les autres pays doit être annoncée prochainement.

La vedette, qui ne boude jamais les projecteurs, sera l’an prochain à l’affiche d’Astérix et Obélix : l’Empire du milieu aux côtés de Guillaume Canet en Astérix et Gilles Lellouche en Obélix.