Après une saison de grande qualité avec la formation manitobaine du Valour FC, dans la Première Ligue canadienne (PLC), le gardien Jonathan Sirois est de retour avec le CF Montréal avec des ambitions qui sont claires.

« En entrant dans ce camp-ci cette année, je m’étais donné comme objectif de me battre pour le poste, et avec les impressions qu’on me donnait, je crois que la porte était ouverte pour ça », a déclaré Sirois, lundi, lors d’une visioconférence organisée depuis la Floride, où le CF Montréal poursuit son camp d’entraînement.

« Après, c’est à moi à démontrer mes qualités et montrer au coaching staff que je peux être le numéro un. Je pense qu’il n’y a rien de décidé à ce point-ci. J’ai encore ma chance. C’est juste à moi de continuer à travailler et faire de mon mieux. »

Pendant que le CF Montréal a employé trois gardiens en 2021, à commencer par Clément Diop et en terminant avec Sebastian Breza en passant par James Pantemis, Sirois s’est tapé la grande partie du boulot avec le Valour FC, à qui le CF Montréal l’avait prêté pour qu’il accumule des minutes et de l’expérience.

Il a joué avec tellement de brio qu’il a mérité le titre de gardien de l’année dans la PLC.

Le gardien québécois a passé 2160 minutes devant le filet du Valour FC, et il a dominé les gardiens du circuit canadien avec 94 arrêts et 9 blanchissages.

Son début de saison a été particulièrement flamboyant, avec cinq jeux blancs consécutifs – un record de la ligue – lors du tournoi ayant donné le coup d’envoi au calendrier, dans la bulle de Winnipeg, entre le 26 juin et le 24 juillet.

« Je voulais montrer ce que j’avais comme habiletés, comme capacités. Je savais que j’étais quand même un bon gardien, mais ça faisait deux ans que je n’avais pas joué de matchs compétitifs. C’était à moi de me laisser aller, de m’exprimer sur le terrain et de montrer à tout le monde ce que j’étais capable de faire. C’est ce que j’ai fait », affirme Sirois lorsque vient le temps d’analyser sa saison 2021.

« Pour cette année, j’essaie seulement d’arriver au camp et de montrer la même chose. J’essaie de m’exprimer dans les entraînements, dans les situations qu’on me donne et j’essaie de montrer au coach des gardiens que j’ai progressé sur plusieurs aspects techniques, que je suis un gardien de haut niveau et que je suis prêt à jouer en MLS », a également expliqué le gardien âgé de seulement 20 ans.

En attendant d’amorcer le tournoi de la Ligue des champions de la CONCACAF au Mexique, le 15 février prochain, le CF Montréal a encore trois parties préparatoires à jouer, dont une ce vendredi, contre l’Inter Miami CF.

Samedi, les hommes de Wilfried Nancy ont soutiré un match nul de 2-2 au New York City FC dans une rencontre où Breza et Pantemis se sont partagé le travail devant le filet.

« Je n’ai pas reçu de nouvelles disant que j’allais jouer ce match-ci ou ce match-là. Ce n’est pas moi qui contrôle ça. Je ne peux que contrôler mes performances en entraînement », a fait remarquer Sirois.

« Donc, si je veux avoir du temps de jeu, a-t-il enchaîné, c’est à moi à venir à l’entraînement et à faire tellement bien que ça leur force la main à dire : ‟On doit donner à Jo Sirois du temps de jeu pour l’un des matchs.” Mais après, ce sont eux qui prennent la décision finale. »

En deux occasions pendant la visioconférence, Sirois a été questionné sur la possibilité qu’il doive passer la prochaine saison loin de l’entourage immédiat du CF Montréal et retourner dans la Première Ligue canadienne, par exemple.

Dans les deux cas, sa réponse a été la même, à quelques mots près.

« Je tiens à redire que ma tête est à 100 % ici pour le moment. Tous les jours, quand je me lève, je suis 100 % déterminé à me battre pour mon poste ici. Après, si ça tombe que ça ne joue pas en ma faveur pour x ou y raison, c’est sûr que la CPL est toujours une bonne option. Il restera à voir avec le club ou mon agent quelles sont les meilleures opportunités pour moi. »