Canada contre États-Unis. Cette confrontation, tous sports confondus, fait toujours des flammèches. Les deux nations s’affrontent dimanche à Hamilton, à 15 h, en qualifications pour la Coupe du monde de 2022. Analyse des forces en présence en trois grandes catégories.

La force de frappe

Avantage Canada ici. Même sans Alphonso Davies, l’attaque est, tout simplement, la plus grande force de cette équipe.

Elle compte trois des meilleurs joueurs offensifs de la CONCACAF en Cyle Larin, Jonathan David et Tajon Buchanan.

Grâce à la profondeur à chaque position, le sélectionneur John Herdman peut modifier avec fluidité son alignement partant et opter pour des stratégies différentes selon l’opposition. Il est donc difficile de prédire ses choix de dimanche.

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Jonathan David

La constante, toutefois, c’est qu’il préconise un style de jeu basé sur la rapidité et la contre-attaque. Ça fera contraste avec le jeu de possession que préfère Gregg Berhalter, de l’autre côté.

En revanche, l’attaque est probablement la faiblesse la plus évidente de cette équipe américaine. On ne veut pas insinuer que le gardien canadien Milan Borjan ne sera pas occupé, loin de là. Mais la grande vedette de l’équipe, l’ailier de Chelsea Christian Pulisic, est actuellement nettement moins efficace que Larin, David ou Buchanan.

L’attaquant Tim Weah, non adéquatement vacciné selon les règles canadiennes, a même dû rebrousser chemin à la frontière. La plupart des chances des États-Unis contre le Salvador sont venues de ses pieds.

Le Canada devra toutefois faire attention à Ricardo Pepi, jeune pépite (excusez-la) texane qui vient d’être transférée à Augsbourg, en Bundesliga. Il compte déjà 3 buts et 3 passes décisives en 7 matchs depuis ses débuts en sélection, en septembre 2021.

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Weston McKennie

La bataille du milieu

Contre un Canada qui devrait offrir du jeu ouvert et offensivement enthousiaste, le trio américain composé de Weston McKennie, Tyler Adams et Yunus Musah pourra probablement dicter le jeu au milieu. Ils devraient faire face à Sam Adekugbe et Tajon Buchanan sur les ailes, et à Atiba Hutchinson et Liam Fraser au centre. Ne vous méprenez pas : ces Canadiens sont des joueurs de qualité, mais cette position semble malgré tout mieux garnie chez les Américains.

Il serait surprenant que le milieu défensif Samuel Piette, qui avait bien entamé le match contre le Honduras avant de subir une légère blessure, soit rétabli à temps pour cette rencontre.

Contre le Salvador, les Américains avaient déployé Jesús Ferreira en tant que « faux numéro 9 », terme qui désigne la position d’un attaquant qui se replie au milieu. On voulait contrer un milieu de terrain salvadorien congestionné. Ça devrait être plus fluide contre le Canada, qui voudra épater la galerie en ouvrant le jeu.

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Kamal Miller

Les remparts

En défense, les deux sélections sont au coude à coude.

John Herdman peut faire entièrement confiance au contingent défensif montréalais composé de Kamal Miller et d’Alistair Johnston. Ce dernier est un titulaire indiscutable. Son repli menant à un tacle crucial en début de match face au Honduras en est la preuve. Conjugué à l’expérience du vétéran Steven Vitória et à la fougue de Miller et de Richie Laryea, ça donne seulement cinq buts accordés en neuf rencontres.

De l’autre côté, les Américains en ont accordé quatre jusqu’à présent dans l’Octogonale.

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Sergiño Dest

Le latéral droit Sergiño Dest, évoluant au sein du FC Barcelone, est évidemment la plus grande menace à ce niveau. Antonee Robinson, à gauche, est l’autre partant à l’arrière. À la défense centrale, on alterne entre Walker Zimmerman, Chris Richards et Miles Robinson.

Le gardien canadien Milan Borjan a sauvé les meubles à plusieurs reprises contre le Honduras, enchaînant les arrêts spectaculaires en deuxième mi-temps. Les États-Unis vont compter sur Matt Turner, gardien du Revolution de la Nouvelle-Angleterre, qui vient d’être transféré à Arsenal.

Ça va jouer dur en défense, les amis.

Le Canada n’a pas toujours fait bonne figure face aux États-Unis. Il montre une fiche de 9 victoires, 17 défaites et 11 matchs nuls face aux Américains, historiquement.

Mais l’ascension du soccer canadien semble imparable. Après le Mexique en novembre, l’élan sera-t-il assez fort pour contrer cette autre puissance de la CONCACAF ?

États-Unis contre Canada, ce dimanche, 15 h 05