(Buenos Aires) Selon un rapport médical sur la mort de Diego Maradona remis aux procureurs lundi, le géant du soccer argentin n’a pas reçu des traitements adéquats et pourrait encore être en vie, s’il avait été correctement hospitalisé.

Le panel médical a travaillé pendant deux mois sur le rapport rédigé par plus de 20 médecins.

Maradona, qui a conduit l’Argentine à la gloire au Mondial de 1986, est considéré comme l’un des plus grands joueurs de tous les temps.

Le document complique le portrait pour sept personnes faisant l’objet d’une enquête dans cette affaire, dont le neurochirurgien Leopoldo Luque et la psychiatre Agustina Cosachov, qui travaillaient tous deux pour Maradona.

Maradona est décédé à 60 ans le 25 novembre 2020 d’une crise cardiaque subie dans une résidence louée, non loin de Buenos Aires. Il avait été opéré au cerveau trois semaines auparavant.

PHOTO RAUL FERRARI, TELAM/ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Des fans de Diego Maradona se sont massés le long de son cortège funèbre, le 26 novembre 2020 à Buenos Aires.

Le rapport médical a indiqué que Maradona « montrait des signes sans équivoque d’une période d’agonie prolongée » d’au moins 12 heures.

Le document ajoute que les soins administrés à Maradona dans cette résidence « ne satisfaisaient pas aux conditions minimales » pour un patient ayant ses antécédents médicaux.

On y mentionne que la star ne serait pas morte s’il y avait eu une « hospitalisation adéquate ».

Maradona a traversé une série de problèmes médicaux, certains dus à des excès de drogue et d’alcool.

Julio Rivas, un avocat de Luque, a déclaré qu’il tenterait d’annuler la médecine légale du rapport.

« Ils ont fait un rapport biaisé, mauvais, sans fondement scientifique », a-t-il déclaré.