Samuel Piette tient à le rappeler : il est encore un jeune homme. D’âge et de cœur. Un fait demeure : ses presque quatre saisons passées avec le club qui s’appelait naguère l’Impact de Montréal et son vécu avec l’équipe canadienne de soccer le placent dans une position lui permettant de jouer un rôle de rassembleur et de leader au sein d’une équipe dont le nom et le portrait général, surtout, ont bien changé au cours des derniers mois.

Cantonné en Floride, où il est demeuré après s’être joint à l’équipe nationale en vue de la phase de groupe des qualifications olympiques de la CONCACAF au cours des derniers jours, Piette semble conscient de la place qu’il peut occuper au sein de l’équipe montréalaise.

D’ailleurs, en visioconférence vendredi après-midi, Piette a fait un parallèle avec le CF Montréal et l’équipe nationale du Canada, deux groupes assez jeunes, a-t-il décrit.

« Moi qui ai 26 ans et quand même beaucoup d’expérience dans les deux équipes, je suis capable de jouer ce rôle de vétéran avec cette expérience-là. »

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

L’entraîneur Wilfried Nancy discute avec Sean Rea (39), sous le regard de Samuel Piette (6).

J’ai encore une jeune âme, je crois, et je suis capable d’aller chercher le meilleur des jeunes en matière de relation, d’être un peu fou, un peu plus comme eux, entre guillemets. Je suis capable de gagner leur respect, oui, par mon expérience, mais [aussi] dans ma façon d’être et dans la manière dont je communique avec eux.

Samuel Piette

Piette sait ce que peut représenter un mentor pour un jeune joueur et, à cet égard, il a des modèles envers lesquels il garde, à ce jour, un grand respect. Il en a nommé trois en particulier.

« Avec l’équipe nationale, il y a eu Julián de Guzmán et David Edgar, qui sont deux joueurs complètement différents, deux leaders complètement différents. J’ai beaucoup appris d’eux, de la façon dont ils agissaient quand ils étaient sur le terrain avec les joueurs, leur approche », a d’abord dit Piette.

« Évidemment, avec le CF, j’ai beaucoup appris de Patrice [Bernier]. C’est sûr que Patrice a été quelqu’un d’hyper important lorsque je suis arrivé au club. Même en 2017, si je ne me trompe pas, c’était lui le capitaine de l’équipe nationale à la Gold Cup. Ces trois personnes-là sont des gens que j’ai admirés beaucoup, que j’admire toujours et auprès de qui j’ai eu la chance de tirer beaucoup de leçons, surtout sur le plan du leadership. »

Pour le moment, cependant, Piette peut difficilement jouer un rôle de rassembleur avec autant d’ardeur qu’il le voudrait, car les joueurs du CF Montréal sont disséminés un peu partout sur la planète. Trois joueurs de l’équipe montréalaise étaient en Floride avec l’équipe nationale senior, quatre autres s’étaient joints à la formation des moins de 23 ans, qui a tenté de se qualifier aux Jeux olympiques de Tokyo.

Toutefois, la situation changera au milieu de la prochaine semaine, alors que les joueurs du CF Montréal seront tous ensemble à compter du 6 avril, pour le sprint final en vue du match d’ouverture de la MLS contre le Toronto FC, le 17 avril, à Fort Lauderdale.

« Cette année, c’est une présaison compliquée pour tout le monde et, je pense, encore plus pour le groupe d’entraîneurs qu’on a pour essayer, justement, de travailler sur l’aspect tactique. Oui, on va tous se rejoindre le 6 avril et on va avoir une dizaine de jours pour vraiment travailler ensemble », a souligné Piette.

« Je pense qu’en ce moment, le but principal, étant donné qu’on est tous loin les uns des autres, c’est vraiment de se mettre en meilleure forme possible. Avec 10 jours avant le premier match, on n’aura pas vraiment le temps de travailler sur notre forme physique, sur l’endurance. Donc, c’est le moment adéquat pour le faire. On a un préparateur physique, Jules Gueguen, avec nous. On travaille très fort physiquement. »