« C’est sûr et certain que ça va être complexe. Je n’en doute pas. Mais le niveau de complexité et l’impact que ça aura sur notre calendrier restent à déterminer. »

Comme l’a été la dernière, la saison à venir ne sera pas simple pour le CF Montréal et les deux autres formations canadiennes, Toronto et Vancouver. À tout le moins, Kevin Gilmore convient que ce ne sera pas un calendrier normal.

« On se prépare avec plusieurs scénarios. Au moins, il y a de la lumière au bout du tunnel, c’est juste une question de connaître la longueur du tunnel, a imagé le président du CF Montréal, en entrevue avec La Presse. Aux États-Unis, il y a des prédictions que la vaccination généralisée sera complétée fin printemps, début été. Ce qui voudrait dire qu’on aurait des clubs américains vaccinés et j’espère que quand ce sera le cas, il leur sera permis de se présenter à Montréal pour jouer des matchs. »

Pour aider les clubs canadiens, l’Association des joueurs de la MLS a suggéré mercredi que le début de saison soit retardé.

Scénarios

L’organisation montréalaise travaille sur différents plans.

Le scénario idéal est évidemment celui où des équipes américaines peuvent traverser la frontière. Mais ce ne sera certainement pas à la mi-mars, qui demeure néanmoins la cible de la ligue pour amorcer la saison.

Le pire scénario… retour aux États-Unis pour les clubs canadiens. Comme en 2020.

« La réalité va se trouver entre les deux, préférablement plus axée vers le premier », a dit M. Gilmore.

Et ces scénarios intermédiaires, ils sont établis précisément avec la ligue ?

« Non, pas encore. À l’interne, on se prépare pour différents scénarios, et éventuellement ce sera à discuter avec la ligue. Mais on n’est pas rendus là encore.  »

Il faut dire qu’en ce moment, la direction de la MLS concentre sans doute tous ses efforts à s’entendre avec l’Association des joueurs pour que la saison ait lieu.

La ligue a demandé une prolongation de deux ans du contrat de travail, après avoir annoncé son intention d’invoquer une clause de force majeure pour reprendre les négociations.

Les pourparlers semblent pour l’instant inexistants. C’est du moins ce qu’a affirmé le commissaire Don Garber, il y a quelques jours.

Ladite clause force pourtant la ligue et le syndicat des joueurs à négocier de bonne foi des modifications à la convention collective en vigueur pendant 30 jours. Les deux parties ont jusqu’à la fin du mois pour s’entendre.

Kevin Gilmore n’a pas voulu faire de commentaires à ce sujet.