(Milan) La brigade financière de la police italienne a perquisitionné les bureaux de la Juventus de Turin, dans le cadre d’une enquête sur des transferts récents de joueurs qui auraient pu donner lieu à la publication de faux montants dans les bilans du club, a-t-on appris de source judiciaire.

Selon un communiqué publié dans la soirée de vendredi par le bureau du procureur de Turin, l’enquête porte sur les mouvements de joueurs de ces trois dernières saisons, et sur la manière dont les résultats financiers annuels ont été présentés, entre 2019 et 2021.

La Juventus est soupçonnée d’avoir donné de fausses informations à des investisseurs, et d’avoir produit des factures pour des transactions inexistantes, ajoute le bureau du procureur.

Selon les médias italiens, six dirigeants du club turinois sont dans le collimateur de la brigade financière. Le club, dans un communiqué publié samedi soir, a confirmé que figuraient parmi eux le président Andrea Agnelli, le vice-président et ancien joueur tchèque Pavel Nedved, ainsi que l’ancien directeur sportif Fabio Paratici, qui travaille désormais en Angleterre, à Tottenham.

Selon l’agence de presse nationale italienne ANSA, samedi matin, les enquêteurs sont particulièrement intéressés par l’arrivée du Portugais Cristiano Ronaldo à l’été 2018 pour 100 millions d’euros (145 millions CAN), puis son retour à Manchester United en août dernier pour 15 millions d’euros (22 millions CAN), plus 8 millions d’euros (12 millions CAN) en option en fonction des performances sportives du joueur.

Le mois dernier, la Fédération italienne de football (FIGC) a lancé sa propre enquête sur une série de transferts douteux, la plupart de ces mouvements impliquant la Juventus. Certaines auraient donné lieu à un gonflement artificiel de la valeur des joueurs, pour des raisons comptables, ou à des échanges de joueurs pour permettre d’équilibrer les comptes.