« Il n’y a absolument aucune volonté ni [aucun] désir » de la part du CF Montréal de revenir à l’Impact de Montréal, selon l’Association des supporters (ASUP) du club. Le groupe a fait état mercredi d’une rencontre qui avait eu lieu récemment avec le président Joey Saputo.

« Il n’y aura pas de modification ou de compromis, outre possiblement quelques changements “mineurs” au logo qui pourraient peut-être être envisageables », continue-t-il, par voie de communiqué.

Le club a répondu en soirée par voie de communiqué, se disant « très déçu de voir certains des propos tenus lors de cette rencontre privée avoir été diffusés publiquement et sans contexte, laissant planer une interprétation erronée, notamment quant à notre avenir à Montréal ».

Le CF Montréal « voulait organiser ces discussions avec ce groupe afin d’entendre [son] point de vue, travailler conjointement à des pistes de rapprochement, [l’]aider à croître, en plus d’initier la conversation au sujet de [son] retour au stade Saputo, tout en respectant notre passé et notre histoire ».

« Malheureusement, la discussion a été orientée en grande partie sur l’identité du club », enchaîne l’équipe.

La relation entre le club et l’Association des supporters pourrait être maintenue « à condition d’accepter » la nouvelle identité du CF Montréal, relatait l’ASUP dans sa communication.

« Il nous est évidemment impossible d’éprouver le même sentiment d’attachement et d’encourager l’équipe avec la même passion qui nous anime depuis presque vingt ans. »

Le CF Montréal souligne néanmoins que « tous les partisans, incluant les groupes de supporters, font partie intégrante du club ».

« Depuis bientôt 30 ans, l’engagement sportif, communautaire et financier de la famille Saputo envers notre Club, notre ville, et le soccer local est indéfectible et il le demeurera », ajoute-t-il.

L’autre grand contentieux touche la fermeture de la section 132, qui accueille les Ultras de Montréal. Ceux-ci avaient été expulsés du stade Saputo en raison d’un « enjeu de sécurité » en septembre dernier. Le club avait cité des « agissements répétés de violence, d’agression verbale et physique, d’intimidation et de vandalisme ainsi que l’utilisation fréquente de fumigènes, de dispositifs incendiaires et autres items pyrotechniques non autorisés » dans un communiqué.

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Les Ultras occupaient la section 132 du stade Saputo.

Lorsque nous avons parlé aux Ultras à l’extérieur du stade Saputo au dernier match de la saison MLS, le 7 novembre dernier, ils ont reconnu qu’il y avait eu certains débordements, mais plaidé qu’ils étaient l’œuvre de quelques individus, pas de la section au complet.

« Beaucoup de choses ont été dites sur nous qui sont loin d’être vraies », disait Maxime Turpin.

L’espoir d’une réconciliation entre les supporters et le club avait fait son apparition à l’annonce du départ du président Kevin Gilmore, le 2 novembre dernier.

Mais le fruit des discussions qui ont eu lieu lors de cette dernière rencontre entre Joey Saputo et les groupes de partisans vient essentiellement refermer cette porte.