(Ottawa) L’équipe canadienne de soccer féminin a amorcé sa tournée de célébration en battant facilement la Nouvelle-Zélande 5-1 à la Place TD, samedi.

Cette tournée sert à marquer la médaille d’or que l’équipe a gagnée aux Jeux olympiques de Tokyo, l’été dernier. Les deux formations croiseront le fer, mardi, à Montréal.

Jessie Fleming a ouvert le pointage lors d’un penalty, à la 12minute, et Christine Sinclair a doublé l’avance du Canada à la 41minute.

Nichelle Prince a ajouté un troisième but à la 58minute. La Nouvelle-Zélande a privé Stephanie Labbe d’un blanchissage lorsque Ria Percival a réduit l’écart lors d’un penalty, à la 71minute.

Adriana Leon a complété le pointage avec deux buts en sept minutes.

Il s’agissait du premier match des Canadiennes, classées sixièmes au monde, depuis qu’elles ont battu la Suède en finale à Tokyo, le 6 août.

Il s’agissait aussi de la première partie de l’équipe nationale sur le sol canadien depuis le 18 mai 2019, quand elle avait vaincu le Mexique 3-0 au BMO Field de Toronto.

L’équipe a joué 29 matchs de suite à l’extérieur du Canada avant de revenir à domicile pour se mesurer aux Néo-Zélandaises, qui occupent le 23échelon.

Le Canada et la Nouvelle-Zélande ont croisé le fer lors des deux dernières Coupes du monde de soccer féminin. Le premier duel s’était conclu 0-0 à Edmonton, en 2015. Quatre ans plus tard, à Grenoble, le Canada avait signé un gain de 2-0.

Lors du dernier affrontement entre les deux équipes, lors d’un tournoi en Chine en novembre 2019, les Canadiennes avaient défait la Nouvelle-Zélande 3-0.

Un environnement sûr

Peu de temps avant le coup d’envoi, Canada Soccer a publié une déclaration disant qu’il répondrait à trois exigences de l’Association des joueuses de l’équipe nationale féminine du Canada.

L’association a demandé à la fédération de s’engager à créer un environnement sûr pour les athlètes et à s’excuser auprès de celles qui ont été « victimisées et maltraitées en pratiquant le sport qu’elles aiment ».

De plus, l’association a demandé à Canada Soccer d’entreprendre un « examen transparent et indépendant » à un moment convenu d’un commun accord au cours de l’enquête sur les allégations contre Bob Birarda pendant qu’il travaillait à la fédération, « pour bien comprendre ce qui s’est passé et pour développer des recommandations et de bonnes pratiques pour mieux protéger les athlètes ».

Birarda, un ancien entraîneur des Whitecaps de Vancouver et des équipes féminines de Canada Soccer, a été accusé en décembre dernier d’infractions sexuelles impliquant quatre personnes.

Le service des poursuites de la Colombie-Britannique a affirmé que Birarda faisait face à six chefs d’accusation d’exploitation sexuelle, deux chefs d’agression sexuelle et un chef de leurre d’enfants. Les infractions se seraient produites à North Vancouver, Burnaby et West Vancouver entre janvier 1988 et le 25 mars 2008.

Plus d’une douzaine de femmes qui ont joué pour les Whitecaps et faisaient partie du bassin de talents canadiens des moins de 20 ans vers 2008 se sont présentées pour déclarer que Birarda avait agi de manière déplacée avec les membres de l’équipe.

Aucune des allégations n’a été prouvée devant les tribunaux.

Birarda a comparu devant le tribunal en décembre dernier et a été libéré dans des conditions strictes. Il doit comparaître jeudi devant un tribunal de North Vancouver.

Birarda a été congédié par les Whitecaps et Canada Soccer en 2008.

L’association a également appelé à la mise en œuvre complète du « mécanisme indépendant pour un sport sûr » et a appelé le gouvernement fédéral à protéger les athlètes vulnérables en rendant le mécanisme obligatoire pour tous les organismes nationaux de sports d’ici la fin de l’année 2021.