(Rio de Janeiro) La Conmebol a fait état samedi d’une « quantité considérable » de supporters munis de fausses attestations de tests PCR négatifs de COVID-19 pour assister à la finale de la Copa America entre le Brésil et l’Argentine au stade Maracana de Rio de Janeiro.

La mairie de Rio a autorisé vendredi à titre exceptionnel la présence de public pour cette finale, avec une jauge de 10 % dans une enceinte de 78 000 places. Tous les spectateurs doivent être munis d’un test PCR négatif.

« Nous avons détecté une quantité considérable de tests PCR frauduleux, aussi bien chez les partisans argentins que brésiliens. Ces personnes ne pourront pas entrer dans le stade », a expliqué dans un communiqué la Conmebol, confédération qui dirige le football sud-américain.

La finale sera la seule des 28 rencontres de la Copa America en présence de public. Le tournoi était censé être joué entièrement à huis clos.

« Les contrôles seront extrêmement rigoureux, tout comme l’application des protocoles sanitaires », a précisé la Conmebol.

Le Brésil a accepté d’organiser la Copa America au pied levé, deux semaines avant le coup d’envoi, après les désistements de la Colombie et de l’Argentine par crainte de la COVID-19.

Cette décision a été fortement critiquée, le président d’extrême droite Jair Bolsonaro ayant accueilli le tournoi à bras ouverts dans le deuxième pays le plus endeuillé au monde par la pandémie, avec plus de 530 000 décès.

La ville de Rio compte plus de 372 000 cas et 29 000 décès dus à la COVID-19, avec un taux de mortalité de 432 pour 100 000 habitants, près du double de la moyenne nationale (252 pour 100 000).

La Copa America se déroule en même temps que l’Euro de football, dont les matchs ont été joués dans onze villes différentes, en présence de supporters, avec des jauges variables selon les pays.

La finale de l’Euro, dimanche au stade de Wembley en Angleterre, aura lieu devant 65 000 spectateurs, dans une enceinte pouvant en comporter 90 000.