Des buts en prolongation. Des tirs de barrage dramatiques. Des géants qui tombent. Des équipes qui causent la surprise. Les huitièmes de finale ont été spectaculaires à l’Euro 2020. Alors que nous arrivons dans la dernière ligne droite de ce tournoi, que nous réserve-t-il encore pour les quarts de finale ?

Espagne-Suisse

PHOTO HANNAH MCKAY, REUTERS

L’Espagnol Cesar Azpilicueta et ses coéquipiers célèbrent leur victoire au terme de la rencontre face à la Croatie en huitièmes de finale.

Ces deux quarts-de-finalistes sont passés par toute la gamme des émotions dans la même journée folle de lundi dernier.

Le triomphe sensationnel de la Suisse face aux grands favoris français, en tirs de barrage, s’est déroulé seulement quelques heures après la rocambolesque victoire espagnole face aux Croates, 5-3, en prolongation.

À ce moment-ci du tournoi, il est difficile d’affirmer avec certitude laquelle de ces deux sélections porte en elle la plus grande erre d’aller.

D’un côté, l’Espagne a su se relever brillamment de la remontée croate en fin de match et l’emporter dans les 30 minutes additionnelles, grâce à des buts d’Álvaro Morata et de Mikel Oyarzabal.

De l’autre, la Suisse vient de faire tomber la France, championne du monde, après sa propre remontée de 3-1 à 3-3 dans les 10 dernières minutes du temps réglementaire.

Pour l’Espagne, on suivra le jeune Pedri, 18 ans, qui dicte le jeu au milieu. Les Suisses seront de leur côté malheureusement privés de leur milieu de terrain Granit Xhaka, qui a réussi 97 % de ses passes contre la France.

Ni la Suisse ni l’Espagne n’étaient vraiment pressenties pour causer des dommages à cet Euro. Mais avec une présence en demi-finales, la relance de l’Espagne serait bel et bien entamée, tandis que la montée de la Suisse sur la scène internationale serait consolidée.

Ce vendredi 2 juillet, à midi

Belgique-Italie

PHOTO BEN STANSALL, AGENCE FRANCE-PRESSE

Les joueurs de la formation italienne célèbrent leur victoire contre l’Autriche à l’issue de leur duel de huitièmes de finale au stade Wembley, de Londres.

Sur papier, le plus gros choc de ces quarts de finale.

La Belgique a assuré avec ses quatre victoires en autant de matchs. Son triomphe de 1-0 contre un Portugal coriace, qui a tout tenté en fin de huitièmes, n’est venu que confirmer son statut de favorite.

L’Italie compte aussi quatre victoires, mais sa dernière, elle a dû l’arracher en prolongation contre de courageux Autrichiens.

Les performances de la Squadra Azzurra à cet Euro lui ont malgré tout carrément redonné son titre honorifique de grande puissance européenne. Rappelons que l’Italie ne s’était pas qualifiée pour la Coupe du monde de 2018…

Mais la voici donc avec neuf buts marqués et deux accordés, contre une Belgique qu’elle a battue deux fois sur trois depuis 2008, dont à l’Euro 2016.

Pour ne pas répéter leurs insuccès contre les Azzurri, les Diables rouges devront espérer que Kevin De Bruyne et Eden Hazard, sortis sur blessure face aux Portugais, puissent revenir en force. Et surtout que Romelu Lukaku continue sur sa lancée, lui qui a marqué trois buts dans la phase de groupes.

Ce vendredi 2 juillet, à 15 h

République tchèque-Danemark

PHOTO ATTILA KISBENEDEK, AGENCE FRANCE-PRESSE

Patrik Schick (10), auteur de quatre buts depuis le début du tournoi, a aidé la République tchèque à renverser les Pays-Bas en huitièmes de finale.

Le récit du Danemark en fait la seule véritable équipe Cendrillon de ces quarts de finale.

Rappelons-nous les images traumatisantes de Christian Eriksen, capitaine danois, effondré sur le terrain après un arrêt cardiaque lors du premier match contre la Finlande. Il se porte heureusement bien aujourd’hui.

Malgré la perte de son joueur étoile et ses deux défaites en deux matchs, la sélection danoise s’est relevée à temps, l’emportant 4-1 contre la Russie pour se qualifier en deuxième position de son groupe. Puis elle n’a fait qu’une bouchée du pays de Galles, l’emportant 4-0 en huitièmes de finale grâce entre autres à un doublé de Kasper Dolberg. Après tant d’obstacles, les Danois ont maintenant le vent dans le dos.

Du côté des Tchèques, les yeux seront tournés vers Patrik Schick, qui a déjà quatre buts à sa fiche. On n’en voudrait d’ailleurs pas à l’attaquant du Bayer Leverkusen de convoiter le Soulier d’or, qui récompense le meilleur buteur du tournoi.

Maintenant que les Tchèques ont causé une certaine surprise en disposant des Pays-Bas 2-0 en huitièmes, ne soyez pas surpris de les retrouver en demi-finales.

Samedi 3 juillet, à midi

Angleterre-Ukraine

PHOTO JUSTIN TALLIS, AGENCE FRANCE-PRESS

Harry Kane célèbre la victoire avec les partisans anglais.

Bon, ça y est, l’Angleterre est lancée ? Sa victoire convaincante de 2-0 contre l’Allemagne est venue réconforter bien des cœurs anglais mardi.

C’est que les Three Lions n’avaient rien cassé en phase de groupes, sauf peut-être la confiance de leurs partisans. Les Anglais n’avaient marqué que deux buts en trois matchs, gracieuseté de Raheem Sterling, mais en étaient ressortis malgré tout avec deux victoires.

Harry Kane a ouvert son compteur. Jack Grealish, entré en jeu à la 69e contre l’Allemagne, a réveillé la machine offensive anglaise, pourtant dangereuse sur papier. Aucun but n’a encore été accordé. Est-ce que les Anglais peuvent finalement y croire ?

Il faudra beaucoup de courage à l’Ukraine pour briser leurs rêves. Et d’énergie, sûrement. Ce que les Ukrainiens n’ont pas ménagé en huitièmes face à la Suède, une victoire de 2-1 à l’arraché en prolongation.

La Sbirna n’a pas de difficulté à marquer des buts. On suivra donc Andriy Yarmolenko et Roman Yaremchuk, qui ont marqué quatre des six filets ukrainiens.

Samedi 3 juillet, à 15 h