(Londres) Manchester City a officiellement annoncé mardi dans un communiqué qu’il se retirait du projet de Super Ligue européenne dissidente qu’il avait présenté lundi avec 11 autres clubs européens.

« Manchester City Football Club peut confirmer qu’il a formellement lancé la procédure pour se retirer du groupe chargé de développer le projet de Super Ligue européenne », écrit le club dans un communiqué laconique.

Le premier ministre britannique Boris Johnson a quant à lui salué mardi, sur Twitter, la décision de Manchester City et celle, rapportée par plusieurs médias britanniques, de Chelsea de se retirer du projet.

« La décision, par Chelsea et Manchester City est — si elle est confirmée — absolument la bonne, et je la salue », écrit M. Johnson.

« J’espère que les autres clubs impliqués dans la Super Ligue européenne vont suivre cette initiative », a ajouté le premier ministre britannique.

Après Manchester City, Chelsea serait sur le point de retirer son soutien au projet, affirment mardi plusieurs médias anglais, dont la BBC.

Selon la BBC, Chelsea a été le premier à faire part de son intention de tourner le dos à la Super Ligue, suivi rapidement par Manchester City.

Avec quatre autres clubs anglais, trois espagnols et trois italiens, parmi les plus riches d’Europe, ces deux clubs envisageaient la création d’une ligue semi-fermée où 15 des 20 places seraient réservées aux équipes fondatrices, tous les ans.

Le projet s’est immédiatement attiré les foudres unanimes des mondes politique et sportif, le gouvernement britannique et les instances du football menaçant les impétrants de poursuites juridiques ou de suspension.

Les joueurs de Liverpool font part de leur hostilité

Les joueurs de Liverpool ont publié mardi un communiqué commun pour faire part de leur hostilité au projet de Super Ligue.

« Nous n’aimons pas cela et ne voulons pas que cela arrive. C’est notre position collective. Notre engagement envers ce club et ses supporters est absolu et inconditionnel », ont indiqué les joueurs dans ce message, publié sur leurs réseaux sociaux.

Quand des supporters rivaux s’assemblent

Mardi soir, les supporters de Chelsea, appuyés par des fans d’autres équipes concernées ou non par ce projet, se sont réunis par centaines devant Stamford Bridge, avant un match de championnat contre Brighton, pour laisser éclater leur colère avec des slogans cinglants.

Quelques minutes plus tard, les médias anglais ont commencé à indiquer que le club londonien était en train de préparer les documents nécessaire pour se retirer du projet de Super Ligue, à la demande de leur propriétaire, le milliardaire russe Roman Abramovich.

Le retrait de deux des 12 fondateurs, 48 heures à peine après la bombe lancée au visage du football européen, pourrait bien faire s’écrouler le projet comme un château de cartes.

Un peu plus tôt dans la journée, l’entraîneur de City, Pep Guardiola, n’avait pas hésité à se montrer très réservé, lors d’une conférence de presse, sur le format choisi pour maximiser le nombre de matchs et les profits, au détriment du mérite sportif.

« Ce n’est pas du sport quand il n’existe pas de relation entre effort et récompense. Ce n’est pas du sport si le succès est garanti ou si perdre n’a aucune importance », avait-il martelé.