(Montréal) L’Ougandais Mustafa Kizza s’est informé sur l’Impact de Montréal avant d’accepter l’offre du directeur sportif du club Olivier Renard. Ce qu’on lui a dit l’a rapidement convaincu.

« L’entraîneur de l’équipe nationale m’a encouragé à venir. Il trouvait que c’était une belle occasion de développer mon jeu, et m’a dit que l’Impact est une bonne équipe. Un coéquipier m’a aussi vanté les charmes de la ville. »

Il n’en fallait pas plus pour convaincre le défenseur latéral de quitter la Première Ligue ougandaise, où il évoluait au sein du KCCA FC, pour faire le saut en MLS.

Mais il n’était pas au bout de ses peines. La COVID-19 l’a empêché de quitter son pays pendant plusieurs semaines, et son parcours jusqu’au vestiaire de l’Impact a été tortueux.

« Ç’a été difficile pour moi de venir à Montréal. La COVID-19 repoussait sans cesse la date de mon départ. J’ai dû passer plusieurs semaines dans mon pays avant de pouvoir m’en venir, a expliqué celui qui a été sélectionné 10 fois par l’Ouganda. Obtenir mon visa a aussi été compliqué. Il a fallu que je passe d’abord par Toronto, avant de gagner Montréal, pour finalement rejoindre l’équipe au New Jersey. Ça n’a pas été un processus facile. »

Tous ces méandres ont fait douter à plusieurs journalistes qu’on le voie en uniforme dans le dernier match de la saison. Pourtant, il a disputé quelque 20 minutes dans la victoire déterminante de 3-2 inscrite aux dépens de D. C. United, qui a propulsé le onze montréalais en matchs éliminatoires, récoltant même une passe décisive au passage.

« Ç’a été une belle opportunité pour moi de jouer dimanche », s’est contenté de dire le footballeur de 21 ans, qui affectionne le jeu offensif. Il a d’ailleurs inscrit quatre buts en équipe nationale.

Se sent-il d’attaque pour amorcer la rencontre éliminatoire du 20 novembre contre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre ? Kizza a savamment évité de revendiquer quoique ce soit.

« De mon côté, je poursuis l’entraînement. C’est à l’entraîneur de décider qui commencera, a humblement dit Kizza. Mais de mon côté, je vais m’entraîner fort pour être prêt. »

Il n’a d’ailleurs pas perdu son temps avant de pouvoir rejoindre son nouveau club.

« L’équipe m’a envoyé un programme à suivre. Alors je me suis entraîné dans mon pays (dès le transfert). Je suis prêt. »