(Montréal) L’Impact de Montréal et le Orlando City SC partageront le même terrain dimanche soir, mais leurs objectifs sont diamétralement opposés. La première équipe tente de survivre à une saison rocambolesque et pleine d’embûches ; l’autre cherche à améliorer une position relativement avantageuse au cœur de ses meilleurs moments de la saison.

Avec deux matchs au calendrier, l’Impact (7-12-2) est engagé dans une lutte à finir avec au moins trois autres formations pour les deux dernières places donnant accès aux séries éliminatoires dans l’Association Est de la MLS.

Malgré un dossier peu reluisant de 2-7-1 à leurs dix dernières parties, les joueurs de l’Impact n’ont pas perdu foi en leurs capacités, selon le milieu de terrain Bojan.

« Lors des matchs, le niveau de confiance est là. Nous avons seulement besoin de résultats », a rappelé Bojan lors d’une visioconférence samedi après-midi.

« Nous savons que le match de dimanche est important, nous savons ce qu’une victoire pourrait avoir comme effet sur nous. Nous croyons que nous pouvons gagner et nous avons confiance », a-t-il ajouté.

Ce sera la deuxième fois cette saison que l’Impact et Orlando croiseront le fer. Au rendez-vous précédent, en huitième de finale du tournoi de relance de la MLS, en juillet, Orlando avait arraché une victoire de 1-0 qui avait éliminé l’Impact de la compétition.

Bojan se souvient évidemment de ce match, mais il ne veut pas s’en servir comme barème de comparaison. Surtout, il réitère l’importance de croire en soi.

« Comme le nom le dit, c’était un tournoi. Nous sommes face à une autre réalité », a fait remarquer l’Espagnol.

« Nous savons qu’Orlando forme une bonne équipe, mais nous savons que nous avons aussi une bonne équipe et de bons joueurs, a-t-il poursuivi. Nous devons y croire et faire tout en notre pouvoir pour aller chercher des points dimanche. »

Un exploit rare chez l’Impact

Posté au neuvième rang de l’Association Est avant les matchs du week-end, l’Impact a reçu un peu d’aide au cours de la semaine lorsque le Fire de Chicago et l’Inter Miami CF ont subi des défaites identiques de 2-1, mercredi, contre l’Union de Philadelphie et le FC Dallas, respectivement.

Ces résultats, comme l’a noté Thierry Henry lors de sa visioconférence samedi, ont permis à l’Impact d’avoir son destin entre ses mains.

Ainsi, avec des victoires lors de ses deux dernières parties, l’Impact obtiendra son billet pour, à tout le moins, un match-suicide.

Selon un autre scénario, l’Impact sera assuré de prolonger sa saison au-delà du 8 novembre s’il bat Orlando dimanche et que, en même temps, l’Inter Miami CF et D. C. United sont limités, au mieux, à des matchs nuls contre Toronto FC et la Nouvelle-Angleterre, respectivement.

Il s’agit d’une hypothèse plus simple pour une formation qui a gagné deux parties de suite seulement une fois en 2020.

« C’est difficile de donner une raison », a d’abord répondu Bojan lorsqu’il a été invité à expliquer cette incapacité à aligner les victoires.

« C’est vrai que nous n’avons pas souvent gagné deux matchs consécutifs, et sans vouloir m’en servir comme une excuse, ç’a été une saison bizarre. Sur un total de 23 parties, nous en aurons joué quatre à la maison. Nous avons encore la possibilité de nous qualifier pour les séries, c’est notre principal objectif et c’est ce que nous voulons », a-t-il martelé.

Membre d’équipes qui ont souvent aligné les triomphes, Henry a rappelé que l’instauration d’une culture victorieuse au sein d’une organisation ne se bâtit pas en un claquement de doigts.

« Vous regardez les plus grands clubs de l’histoire, certains ont 100 ans d’histoire, 120 ans, 140 ans. Ce n’est pas facile de créer ça en quelques mois, en un an, deux ans, trois ans, voire même en quatre ans », a d’abord mentionné l’entraîneur-chef de l’Impact.

« Je prends toujours l’exemple de Philadelphie, qui a mis du temps à construire quelque chose, et maintenant, c’est une équipe vraiment redoutable. […] Pour créer une culture de victoires, il faut avoir de l’histoire, il faut avoir du vécu et, bien sûr, gagner quelque chose, parce que ça aide à un moment donné », a conclu le Français.