À écouter Thierry Henry s’exprimer sur l’équipe que l’Impact de Montréal affrontera mardi soir dans un autre match d’une grande importance, on ne devinerait jamais qu’il s’agit d’une formation à sa première saison en MLS.

En visioconférence lundi après-midi, l’entraîneur-chef de l’Impact a multiplié les éloges pour le Nashville SC, un club qui se présentera au Red Bull Arena en huitième position dans l’Association Est avec 25 points, deux de plus que la troupe montréalaise et avec une partie en banque.

« On va jouer contre une équipe qui est athlétique, agressive dans le bon sens du terme. Ils sont très bons sur coup de pied arrêté, longues touches, sur les ballons directement sur les deux attaquants, chose qu’on n’aime pas trop. À chaque fois qu’on a joué contre une équipe comme ça, on n’a pas été très bons », a relaté Henry.

« Le challenge, il est là. C’est une équipe qui est difficile à presser parce qu’elle saute les lignes. Il va falloir être bons dans les duels. À un moment donné, on ne rentre plus dans la tactique. Un ballon est dans l’air, il faut le gagner. On va essayer de travailler là-dessus. »

De toutes les formations qui auraient été admises dans les séries éliminatoires si la saison s’était terminée dimanche — ce qui inclut l’Impact — le Nashville SC est celle qui compte le moins de buts marqués, avec seulement 19 en autant de matchs. Par ailleurs, elle n’en a donné que 18.

« C’est une équipe ’old school’,’old school Premier League’,’old school Championship’ », a décrit Henry.

De leur affrontement en matchs en préparatoires, Henry dit que cela a été « vraiment difficile. Un combat. Derrière, devant, au milieu. Ils ont marqué sur un corner. Donc, on sait très bien ce qui nous attend. »

Le rendement du Nashville SC est d’autant plus méritoire que plusieurs de ses joueurs ont été touchés par une éclosion de la COVID-19 au moment où les activités de la ligue allaient reprendre, au début de juillet à Orlando. Henry l’a noté lors de sa visioconférence.

« Ce n’est pas toujours évident de rentrer dans ce championnat, dans cette ligue, et ils ont réussi à faire quelque chose de bien depuis le début de la saison, avec leurs problèmes lors du tournoi de relance. Ils ont dû lutter, se battre. Je lève un grand coup de chapeau à leur coach (Gary Smith) et à ce qu’il arrive à faire. C’est vraiment extraordinaire. »

Le Nashville SC se présentera devant l’Impact avec un dossier de 2-0-1 à ses trois dernières rencontres, incluant un verdict nul de 1-1 vendredi soir contre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre. La formation du Tennessee présente aussi une fiche de 4-2-4 à ses dix dernières sorties.

De son côté, l’Impact affiche un dossier de 2-7-1 à ses dix dernières sorties et ne compte qu’une victoire à ses quatre derniers matchs.

Malgré tout, l’Impact demeure au plus fort d’une lutte serrée réunissant six équipes pour l’une des dix places donnant accès à au moins un match éliminatoire après le 8 novembre.

Jusqu’à un certain point, l’Impact a le contrôle de sa destinée, car avec trois victoires lors de ses trois derniers matchs, il prolongera sa saison au-delà du jour final du calendrier régulier.

« Si vous examinez bien la situation, plusieurs équipes n’ont pas connu, récemment, de longues séquences de succès », a fait remarquer Henry.

« Nous sommes où nous sommes parce que nous méritons d’être où nous sommes. Les équipes qui sont derrière le sont parce qu’elles le méritent et c’est la même chose pour les équipes qui sont devant. Sept ou huit clubs sont dans le même bateau que nous, et nous allons essayer d’y demeurer. »

Le match de mardi marquera le retour du gardien Clément Diop avec le groupe de joueurs, mais Thierry Henry n’a pas annoncé s’il sera devant les filets.

Diop avait dû se soumettre à une quarantaine après être allé en France pour des raisons personnelles le 14 octobre.