(Montréal) Si le tout n’avait pas été diffusé en direct sur le site officiel de la Major League Soccer, on aurait peut-être pu se dire « bien sûr, c’est arrangé avec le gars des vues ! ». Mais voilà, il n’y avait aucun scénariste de Hollywood et ce n’était qu’une question de destin : l’Impact de Montréal et le Toronto FC croiseront le fer au moins une fois au mois de juillet. Et ce n’est pas Samuel Piette qui va s’en plaindre.

Le tirage au sort tant attendu en vue du tournoi de relance de la MLS a placé l’Impact au sein du groupe C, le même que ses grands rivaux de la Ville-Reine. Les deux autres équipes du groupe C seront le Revolution de la Nouvelle-Angleterre et D. C. United, ce qui pourrait faire de cette section l’une des plus compétitives, au moins dans l’Association Est, lors du tournoi de relance qui se tiendra à Orlando du 8 juillet au 11 août.

« Je pense que n’importe quel groupe est difficile, dans le sens où toutes les équipes peuvent remporter ce tournoi-là », a déclaré Piette lors d’une vidéoconférence tenue une quinzaine de minutes après la conclusion du tirage au sort.

« C’est seulement trois matchs de poule, après, ce sont les phases finales. Donc, ça va assez rapidement. Honnêtement, je suis très, très content de notre groupe, surtout d’être avec Toronto. Je pense que ça n’aurait pas été un vrai tournoi si on n’avait pas été avec eux. Donc, super content et ça ne sera pas facile, autant pour nous que pour les adversaires. »

PHOTO GRAHAM HUGHES, LA PRESSE CANADIENNE

Romell Quioto (30) célèbre son but aux dépens du gardien Matt Turner lors du match remporté 2-1 contre le Révolution de la Nouvelle-Angleterre le 29 février 2020..

Le degré d’excitation semblait également élevé à l’autre extrémité de la 401.

« Comme le voulait le destin, nous avons Montréal (dans notre groupe) ce qui donnera un match excitant et de quoi plaire aux amateurs aussi », a déclaré l’entraîneur-chef Greg Vanney.

« Je sais que nos joueurs seront anxieux et emballés de jouer contre Montréal, a-t-il ajouté. Je ne sais pas s’il y a un groupe plus facile qu’un autre. Ils semblent tous difficiles. Nous allons tenter de reprendre le rythme, de nous préparer aussi rapidement que possible. Mais nous sommes tous excités d’être de retour sur le terrain et à la compétition bientôt. »

Le calendrier des matchs de la phase de groupe n’avait pas encore été dévoilé jeudi après-midi. Toutefois, si l’on se fie à ce que l’on a l’habitude de voir lors des phases de groupe du Championnat du monde ou de l’Euro, l’Impact, qui occupe la troisième case du groupe C, jouera probablement son premier match contre D. C. United. Si ce scénario se concrétise, l’Impact affrontera ensuite Toronto avant de compléter la phase initiale en se mesurant à la Nouvelle-Angleterre.

En retrouvant le Revolution, l’Impact croisera le fer avec l’une des deux formations qu’il avait affrontées avant que la saison ne soit interrompue, le 12 mars, en raison de la pandémie de coronavirus. Lors du match d’ouverture au Stade olympique, le 29 février, l’Impact était venu de l’arrière pour signer un gain de 2-1 grâce à un but tardif de Maximiliano Urruti.

L’Impact connaissait d’ailleurs un intéressant début de saison avant la pause forcée avec des succès en Ligue des Champions et une récolte de quatre points sur une possibilité de six en MLS. Le tout, dans le cadre d’un calendrier condensé, a rappelé Piette.

« L’expérience qu’on a eue, c’est l’expérience qu’on est allée chercher avec le staff de maintenant, donc avec Thierry (Henry), sa philosophie de jeu. Donc, on va être capable de refléter ça dans nos matchs. C’est sûr que nous avons eu un long moment où nous n’avons pas pu travailler sur ça, mais on sait déjà les principes, on sait comment on veut jouer. Je pense que d’avoir accumulé beaucoup de matchs en début de saison dans un court laps de temps, c’est un avantage, une expérience que l’on peut apporter dans ce tournoi-là. »

En plus de devoir se préparer pour la compétition, Piette aura des préoccupations de nature familiale puisque sa conjointe est enceinte. À ce sujet, le milieu de terrain québécois a confirmé qu’il fera le voyage ce qui ne l’empêchera évidemment pas de se soucier du bien-être de sa conjointe.

« Il n’y avait aucune chance que je ne sois pas présent au tournoi. Ma conjointe est due pour le 8 septembre, je sais que la finale se joue le 11 août. On attaque le troisième trimestre, et de devoir laisser ma conjointe seule à la maison, ce n’est évidemment pas la situation idéale, mais j’ai la chance d’être un gars d’ici, d’avoir ma famille, mes amis, côté soutien, je ne suis pas inquiet pour elle. Et en même temps, en étant un athlète professionnel qui carbure à la compétition, trois mois d’inactivité, c’est trop long. En fait pour moi, c’est quelque chose qui sort hors du commun à part quand on est en saison morte, mais là ce n’était pas le cas. Personnellement, j’ai très hâte de retrouver la compétition, mais c’est sûr que j’ai quelques inquiétudes par rapport à ma conjointe. »

Ce tirage au sort a permis de compléter la formation des six groupes, trois réunissant 14 clubs de l’Est — incluant Nashville, qui est passé de l’Ouest à l’Est pour les besoins du tournoi — et trois groupes comptant chacun quatre clubs de l’Ouest.

Le groupe A réunira six équipes de l’Association Est, incluant l’Orlando SC et l’Inter Miami CF, qui auront l’honneur de donner le coup d’envoi du tournoi, le 8 juillet. Le New York City FC, l’Union de Philadelphie, le Fire de Chicago FC et le Nashville SC complètent le groupe A qui, du coup, réunira les deux clubs d’expansion de la MLS.

Le groupe E rassemblera l’Atlanta United, le FC Cincinnati, les Red Bulls de New York et le Crew de Columbus SC.

Quant aux Whitecaps de Vancouver, le tirage au sort les a placés dans le groupe B, avec les Sounders de Seattle, le FC Dallas et les Earthquakes de San Jose. À l’instar de Montréal et Toronto, Vancouver et Seattle représentent des rivaux géographiques.

— Ce texte compte des éléments fournis par Neil Davidson