(Montréal) L’Impact de Montréal a tenu son premier entraînement en petits groupes, lundi. Ça ne pouvait arriver à un meilleur moment.

« Tout le monde semblait beaucoup plus heureux ! C’était la première fois en quelques mois que nous pouvions travailler ensemble et c’était bien d’être de retour, de se retrouver autour des joueurs et des entraîneurs », a noté le défenseur Luis Binks après cette première séance tenue au Centre Nutrilait.

Ça fait du bien de retrouver les gars, mais aussi le gazon ! Je pense que mon dernier entraînement avait été au Stade olympique. C’est une grosse différence, a pour sa part ajouté le milieu de terrain Samuel Piette. Évidemment, on ne peut pas faire des matchs, ce qu’on aime, mais c’est bon de parler avec les gars, de toucher un peu au ballon.

Le défenseur de l'Impact Luis Binks

À l’entraînement individuel depuis le 25 mai

Le onze montréalais a pu tenir cet entraînement parce que les autorités provinciales de Santé publique ont accepté que les joueurs se retrouvent en petits groupes sur le terrain, en conformité avec les protocoles de santé et de sécurité soumis au gouvernement et à la Major League Soccer (MLS).

L’équipe montréalaise tenait des entraînements individuels depuis le 25 mai. Toutes les séances de groupes se font sur une base volontaire dans un environnement sanitaire contrôlé et sécuritaire.

« De s’entraîner seul, ce n’est pas naturel, a poursuivi Binks. On s’approche toutefois d’un retour à la normale, ça se sent. Bien sûr, il y avait beaucoup d’entraînement de passes sur diverses distances, car il ne peut pas y avoir encore d’exercices à un contre un, deux contre deux, ou toute forme de contact. Mais tout de même, ces exercices que nous avons faits aujourd’hui sont des exercices que nous faisons tout au long de la saison, alors c’est en ce sens qu’il s’agissait d’un entraînement plus’normal’. »

La MLS a levé la semaine dernière le moratoire sur les entraînements collectifs. Chaque club devait toutefois fournir un plan qui devait être révisé et approuvé par le personnel médical du club et par des experts locaux en maladies infectieuses avant d’être soumis à la ligue.

La saison du circuit Garber est suspendue depuis le 12 mars en raison de la pandémie de la COVID-19. La Ligue et le syndicat des joueurs ont d’ailleurs conclu la semaine dernière une entente de principe en vue de la ratification d’une nouvelle convention collective qui arrivera à échéance après la saison 2025.

La ligue espère maintenant reprendre ses activités lors d’un tournoi – probablement à huis clos – qui aura lieu à l’ESPN Wide World of Sports d’Orlando, en Floride. Selon certaines informations, les joueurs pourraient se rapporter à Orlando le 24 juin et le tournoi, disputé selon la même formule que la Coupe du monde, se mettrait en branle le 1er juillet.

Aux dires de Binks, si tout le monde s’est gardé en bonne forme, les joueurs apprécieront ces quelque 20 jours de plus pour retrouver leur forme optimale.

« Personne n’est prêt à jouer un match pour l’instant, a-t-il dit. Ça demandera beaucoup plus que de courir par nous-même. Dans mon cas, l’entraînement en solitaire m’a toutefois aidé, car j’ai pu me pousser et je pense que mon cardiovasculaire est mieux que ce qu’il était (avant la pause). »

Plusieurs normes à respecter

Pour ses entraînements collectifs, l’Impact utilise les deux terrains en gazon naturel, ce qui permet au personnel d’assigner un groupe de joueurs à chaque terrain complet ou à chaque moitié de terrain.

Dans une moitié de terrain, les clubs peuvent délimiter un maximum de six zones clairement définies et à trois mètres de distance minimale les unes des autres. À tout moment, un seul joueur peut se trouver dans une même zone, afin de respecter les normes d’éloignement physique tout au long de la séance. Un même groupe peut être composé d’un maximum de six joueurs, chaque joueur se trouvant dans une zone différente.

Les joueurs et le personnel essentiel auront accès aux terrains du Centre Nutrilait, mais les installations intérieures du bâtiment demeurent fermées et inaccessibles.

Les clubs doivent aussi continuer à appliquer les directives sanitaires qui étaient en place pour les séances d’entraînement individuelles.