(Berlin) Le patron de l'équipe de football allemande Borussia Dortmund s'est attiré mardi d’acerbes critiques. Hans-Joachim Watzke a déclaré que les clubs riches n’avaient pas à se montrer solidaires des clubs en difficulté en cette période de crise économique due au coronavirus.

« Je ne sais pas ce qu’il lui a pris », a lancé le directeur sportif du Fortuna Düsseldorf Thomas Röttgermann, « ce n’était ni le bon moment ni le bon message ».  

Dietmar Hopp, le milliardaire propriétaire de Hoffenheim, l’a également repris au bond, en déclarant : « L’heure de la solidarité a sonné. Le fort aide le faible. Je souhaiterais que cette solidarité qui tombe sous le sens fasse consensus auprès de tous les protagonistes de la Bundesliga ».

Les cigales et la fourmi... et la concurrence

Lundi, M. Watzke, interrogé sur la possibilité pour les clubs professionnels de mettre en place un dispositif de solidarité, s’était montré très circonspect :

En fin de compte, les clubs qui ont fait l’effort de mettre un peu de côté ces dernières années ne peuvent pas récompenser ceux qui ne l’ont pas fait. Nous gérons des entreprises sur le marché et nous sommes concurrents.

Hans-Joachim Watzke, propriétaire de l'équipe Borussia, de Dortmund, en Allemagne.

PHOTO ARNE DEDERT, AFP

Hans-Joachim Watzke, à son arrivée à la réunion d'urgence de la ligue de soccer allemande lundi.

Lundi, le président de la Ligue allemande (DFL) Christian Seifert avait tenu un discours assez alarmiste : « C’est une question de survie », avait-il lancé en affirmant que certains clubs ne se relèveraient peut-être pas si les revenus des droits TV, du sponsoring et des recettes au guichet faisaient défaut pendant trop longtemps.