(Montréal) La soirée de mardi au BMO Field de Toronto pourrait bien se passer sous le signe des retrouvailles : celles entre des joueurs-clés et leur équipe respective lorsque l’Impact de Montréal et le Toronto FC croiseront le fer pour la deuxième fois en quatre jours.

En visioconférence de presse lundi après-midi, Thierry Henry a annoncé que les milieux de terrain Samuel Piette et Saphir Taïder seront en uniforme, après avoir raté l’affrontement de vendredi au stade Saputo pour assister à la naissance de leur enfant.

PHOTO JOHN RAOUX, ARCHIVES AP

Samuel Piette (à droite).

Selon les propos qu’a tenus l’entraîneur-chef de l’Impact, Bojan devrait aussi être disponible, tout comme Anthony Jackson-Hamel. Cependant, la troupe montréalaise devra se passer de Maximiliano Urruti, blessé à un genou à la suite d’un tacle de Justin Morrow vendredi.

Les nouvelles semblent également positives dans le clan du Toronto FC, qui pourra compter sur Jozy Altidore et sur Ayo Akinola, a annoncé l’entraîneur-chef Greg Vanney.

Le premier avait fait le voyage à Montréal mais a passé le match dans les gradins pour des « raisons personnelles ».

Quant à Akinola, qui avait marqué trois buts dans un gain de 4-3 contre l’Impact lors de l’affrontement entre les deux équipes à Orlando, en juillet, il a été ennuyé par un problème avec un ischio-jambier depuis le tournoi de relance de la MLS en Floride.

Vanney ne pourra toutefois pas compter sur les services de Patrick Mullins, qui s’est blessé à la cuisse gauche lors du duel de vendredi, le forçant à quitter le match après 19 minutes de jeu.

Par ailleurs, le match de mardi ne permettra pas au Toronto FC de renouer avec ses partisans puisqu’aucun spectateur ne sera admis au BMO Field.

Jouer comme en fin de match

Comme ce fut le cas vendredi, le duel de mardi rapportera des points au classement de la MLS ainsi qu’en vue d’une participation à la finale du Championnat canadien, dont la date n’a pas encore été déterminée.

À ce chapitre, une victoire du Toronto FC mardi soir l’assurera pratiquement de sa qualification au match ultime contre les représentants de la Première Ligue canadienne.

Au classement de la MLS, le Toronto FC (5-0-3) occupe le sommet du classement tandis que l’Impact (3-3-1) se classe septième, soit au dernier échelon donnant accès aux séries éliminatoires.

Mais au-delà de ces enjeux statistiques, les joueurs de l’Impact voudront redorer leur blason contre leurs grands rivaux, qui ont totalement dominé la première heure de la partie de vendredi.

La formation montréalaise a mieux joué pendant les 30 dernières minutes, mais il reste qu’elle n’a obtenu qu’un seul tir cadré dans tout le match, vers la toute fin des arrêts de jeu de la deuxième demie, dans une défaite de 1-0.

« On va essayer de jouer comme on a joué à la fin, même si c’était un peu désorganisé. On va essayer d’être plus vaillants, plus courageux quand on a le ballon, aussi quand on défend. On défend en avançant », a déclaré Henry.

« Mais tu joues contre une équipe qui sait gérer le ballon, qui sait gérer les moments, avec de très bons joueurs. À nous d’essayer d’aller chercher un résultat à Toronto, même si ça ne sera pas évident. »

Une formation à émuler

Compte tenu du double enjeu et de la rivalité entre les deux formations, on aurait sans doute été en droit de voir un peu plus de hargne chez les joueurs montréalais qui étaient disponibles vendredi soir.

Dans ses propos de lundi, Henry a cependant rappelé que le Toronto FC représentait en quelque sorte la crème de la crème dans l’Association Est. Et que le club torontois avait tout simplement formé le meilleur groupe sur le terrain vendredi soir. Rivalité ou pas.

« J’espère qu’on va montrer un autre visage, a noté l’entraîneur-chef de l’Impact. Mais à un moment donné, il ne faut pas oublier que cette équipe de Toronto est allée en finale trois fois sur les quatre dernières années. Il y a quelque chose, il y a une différence qu’on va essayer de pouvoir pallier, de rattraper. Et ça prend du temps. »

Selon Henry, la clé des succès du Toronto FC, ces récentes années, vient du fait qu’il a su greffer des joueurs à un noyau bien implanté.

« Ils ont gardé leur corps, et ils ramènent un (Alejandro) Pozuelo, ils ramènent un (Pablo) Piatti, ils ramènent un (Chris) Mavinga, ils ramènent du monde. À un moment donné, tu te retrouves dans une situation où ça fait qu’ils vont bien plus souvent en finale que toutes les autres équipes de l’Association Est », s’est d’abord aventuré à expliquer Henry.

« Mais, encore une fois, il ne faut pas baisser les bras, il faut se battre, il faut essayer d’avoir une idée, de voir comment on peut rattraper ce genre d’équipe. Attention, on n’est pas les seuls dans l’Association Est à essayer de voir comment on peut s’adapter à ce que fait Toronto. Il faut leur tirer un coup de chapeau. À nous de s’adapter, à nous de trouver une solution, et de savoir comment on peut aussi construire une équipe. Mais une équipe, ça ne se construit pas comme ça. »