Cette fois, Rod Fanni y sera dès le premier jour du camp d’entraînement. Appelé à la rescousse lors des deux dernières saisons, le défenseur central français a signé une entente d’un an avec l’Impact, lundi. Il est âgé de 38 ans. 

« Malgré ma préparation assez courte, j’avais pas mal d’énergie à donner à l’équipe l’an dernier. Je ne suis vraiment pas inquiet [pour 2020]. Je m’estime chanceux dans le sens où le temps m’épargne un peu. J’ai encore battu des records de vitesse il y a peu de temps. J’espère que ça va continuer encore longtemps comme ça. »

« Papi » Fanni, comme l’avait surnommé Samuel Piette, a disputé 29 matchs de MLS en deux saisons. L’an dernier, il avait été mis sous contrat à la fin du mois d’août pour pallier le transfert de Zakaria Diallo à Lens et les nombreuses blessures qui avaient affaibli le secteur défensif. Au bout du compte, il n’avait joué que trois petits matchs sous Wilmer Cabrera. 

« C’était quand même une situation assez compliquée parce qu’il a fallu faire une préparation rapide et écourtée. […] J’aurais aimé jouer plus, mais l’histoire a été comme ça. Je me suis préparé au plus vite et je pense que j’aurais peut-être pu jouer plus tôt. Mais il y a aussi la performance des autres joueurs et le timing a été comme ça. »

Rod Fanni est le cinquième défenseur sous contrat en vue de la saison prochaine. En défense centrale spécifiquement, on retrouve Rudy Camacho, Jukka Raitala – capable d’évoluer sur les côtés, et le jeune Karifa Yao. 

« Nous sommes heureux de pouvoir compter sur les services de ce défenseur expérimenté pour la saison à venir, a déclaré le directeur sportif Olivier Renard par voie de communiqué. [Rod] a prouvé la saison dernière qu’il peut encore évoluer à ce niveau et son professionnalisme exemplaire sera bénéfique pour les jeunes joueurs du groupe. »

PHOTO JEAN-PAUL PELISSIER, ARCHIVES REUTERS

Rod Fanni avec l’Olympique de Marseille en 2013

Avant de débarquer dans la MLS en mars 2018, Fanni a notamment disputé 362 rencontres de Ligue 1 avec le RC Lens, l’OGC Nice, le Stade Rennais et l’Olympique de Marseille. Au niveau international, il a disputé cinq matchs avec l’équipe de France entre 2008 et 2010. Durant cette période, il a croisé un certain Thierry Henry. Les deux hommes n’ont pas encore eu l’occasion de se parler depuis la nomination de Henry à la barre de l’équipe. Mais Fanni imagine bien que son compatriote saura insuffler de « l’enthousiasme » avec « l’envie d’apporter du jeu. »

« C’est une très bonne nouvelle. Ça va amener de la lumière sur l’Impact qui essaie de se faire une place parmi les clubs confirmés de la MLS, a-t-il développé. Les partisans ont envie de voir du jeu et Thierry va apporter toute son expérience à ce niveau-là. Dans toutes les équipes où il a joué, que ce soit Barcelone, Arsenal et même Monaco à ses débuts, il y avait une envie de jouer au ballon. Il amènera cet état d’esprit. »

Rappelons que le camp de l’Impact débutera plus tôt en 2020 en raison des huitièmes de finale de la Ligue des champions de la CONCACAF. Fin février, les Montréalais croiseront le Deportivo Saprissa (Costa Rica) lors d’un duel aller-retour. Là encore, Fanni peut apporter son expérience dans une ambiance hostile. 

« Quand on est joueur, on a envie de participer à des matchs de haut niveau avec des grosses ambiances et des gros challenges. J’aime beaucoup l’adversité et ce genre de matchs là. Il peut y avoir de belles perspectives derrière et j’espère qu’on fera belle figure dans cette compétition. »