(Milan) Mario Balotelli a été l’objet d’une remarque raciste du président de son club, lundi, dans ce qui est devenu le plus récent incident d’une saison en Serie A, marquée par des chants désobligeants et d’autres comportements offensants.

Balotelli a connu des difficultés depuis son retour dans la ligue italienne avec Brescia, le club de sa ville natale, et il a été écarté du match du week-end à la suite d’un conflit avec son entraîneur Fabio Grosso.

Interrogé à propos de Balotelli, le président de Brescia, Massimo Cellino, a déclaré : « il est noir, qu’est-ce que je peux vous dire ? Il travaille à s’éclaircir, mais il a beaucoup de difficultés. »

Brescia a ensuite tenté de minimiser les propos de Cellino, affirmant dans un communiqué qu’il s’agissait « évidemment d’une plaisanterie […] manifestement mal interprétée et prononcée dans le but de dédramatiser une exposition médiatique excessive et de protéger le joueur lui-même. »

Balotelli a fait l’expérience du racisme au début de sa carrière en Italie, où il s’est fait connaître avec l’Inter Milan. Il a également été la cible de chants racistes ce mois-ci lors d’un match à Hellas Vérone.

Le match à Vérone a été suspendu pendant plusieurs minutes et Balotelli a menacé de quitter le terrain après avoir expédié le ballon dans les gradins.

Des chants désobligeants ont également été dirigés à l’encontre de Romelu Lukaku, Franck Kessie, Dalbert Henrique, Miralem Pjanic, Ronaldo Vieira et Kalidou Koulibaly en Serie A. Tous les joueurs visés — à l’exception de Pjanic, qui est Bosniaque — sont noirs.

Balotelli a rejoint la Serie A après trois ans dans la ligue française. Avec deux buts en sept matchs, Balotelli n’a pas pu aider Brescia à quitter la dernière place.

« J’ai acheté (Balotelli) parce que je pensais qu’il pourrait être une valeur ajoutée, mais en le surexposant, on en a fait un point faible. Si on continue à parler de Balotelli, on lui fait du mal et on s’en fait à nous-mêmes. »