(Montréal) Même les plus optimistes partisans de l’Impact ne s’attendaient probablement pas à voir l’équipe montréalaise amasser trois points dans le château fort du Toronto FC samedi soir, surtout en l’absence d’Ignacio Piatti et de Samuel Piette. Mais un match nul, même peu esthétique, leur aurait sans doute laissé meilleur goût à la bouche en vue du sprint final.

Les hommes de Wilmer Cabrera sont venus près de réaliser le tour de force avant de s’écrouler devant la pression constante de leurs grands rivaux, qui les ont fait glisser au huitième échelon du classement et à l’extérieur du portrait des séries éliminatoires dans l’Association Est de la MLS.

Au tableau indicateur, l’Impact s’est incliné 2-1, un score qui reflète mal à quel point il a été déclassé, surtout en deuxième demie.

Lors de la seconde portion du match, les Torontois ont obtenu 12 tirs vers le filet d’Evan Bush, dont cinq ont touché la cible. Ils y ont inscrit leurs deux buts, dont celui qui a brisé l’égalité avec moins de 10 minutes à jouer au temps réglementaire.

De son côté, l’Impact a été limité à un seul tir en deuxième demie, un tir des ligues majeures de Bojan Krkic qui a ouvert la marque à la 49e minute. Ensuite, plus rien.

Après la défaite, autant Cabrera que Krkic ont insisté sur l’importance de jouer avec autorité pendant 90 minutes.

« Nous sommes déçus du résultat, parce que nous ne sommes pas venus ici pour perdre, a déclaré Cabrera. On avait un plan et il fonctionnait, mais on doit jouer pendant 90 minutes. Je pense que nous avons fait beaucoup de choses positives durant le match, des choses qu’on devra répéter dans cette dernière partie de saison. »

Le D. C. United, la cible

Le revers de samedi laisse l’Impact (10-14-4) dans une position on ne peut plus inconfortable en vue d’une participation aux séries éliminatoires. Non seulement le Toronto FC (10-10-7) est-il passé devant, mais le Revolution de la Nouvelle-Angleterre (10-9-8) a porté son avance à quatre points après avoir signé une sixième victoire à ses dix dernières sorties samedi soir.

De plus, ces deux équipes ont disputé une partie de moins que le onze montréalais.

Toutefois, la situation n’est pas encore désespérée pour l’Impact, à cause d’un calendrier qui lui est relativement favorable, surtout d’ici la mi-septembre. De ses six matchs à jouer d’ici la fin de la saison régulière, cinq auront lieu au stade Saputo, dont les trois prochains contre des adversaires prenables.

La séquence s’amorcera mercredi soir contre les Whitecaps de Vancouver (6-13-9), bons derniers dans la section Ouest, et se poursuivra trois jours plus tard contre le D. C. United (10-10-9). Le 14 septembre, après une pause de deux semaines, ce sera au tour du FC Cincinnati, la pire équipe du circuit, de s’arrêter à Montréal.

Bien qu’il détienne cinq points d’avance sur l’Impact — avec un match de plus au compteur —, le D. C. United est en chute libre. Ses récents déboires sont tels qu’il est devenu l’équipe la plus accessible pour l’Impact dans sa quête d’une qualification au tournoi d’après-saison.

La formation de la capitale américaine affiche un dossier de 2-6-2 à ses dix dernières parties, et de 3-7-7 depuis la mi-mai. Wayne Rooney, sa grande vedette, n’a marqué qu’un but à ses sept dernières parties et n’a pas joué contre l’Union de Philadelphie, samedi, en raison d’un carton rouge, résultat d’un coup porté au visage d’un joueur adverse mercredi dernier.

Rooney, qui quittera la MLS pour retourner en Grande-Bretagne après la saison, pourrait même voir sa suspension allongée d’un match. Dans un tel cas, il raterait le duel contre l’Impact samedi prochain, un duel qui, par ailleurs, pourrait marquer le retour au jeu de Piette.

Avec deux victoires la semaine prochaine, l’Impact totaliserait 40 points et doublerait ainsi le D. C. United, qui ne jouera pas entre-temps. Les hommes de Cabrera se retrouveront même devant le Revolution ou le Toronto FC, qui croiseront le fer samedi prochain à Foxborough. Si ce match se solde par un verdict nul, l’Impact passerait devant ces deux équipes.

Toutefois, il s’agit d’un scénario optimiste pour une équipe qui contrôlerait davantage sa destinée si elle n’avait pas laissé filer tant de matchs à sa portée cette saison. Comme les trois prochains au calendrier, qu’elle ne peut se permettre de perdre.