Heureusement qu’il y a eu les deux buts sur terrain rival, car la déception aurait sans doute été encore plus grande chez l’Impact de Montréal jeudi matin, au lendemain du match aller de la troisième ronde du Championnat canadien.

La veille, il avait fallu un but de Saphir Taïder, sur un penalty pendant les temps d’arrêt de la deuxième demie, pour permettre à la formation de Rémi Garde d’arracher un verdict nul de 2-2 contre le York9 FC, l’une des moins bonnes formations lors de la saison printanière de la Première ligue canadienne de soccer (PLC).

Ce but in extremis est survenu à la suite d’un geste incompréhensible de Nathan Ingham, le gardien du York9 FC, qui est allé faire trébucher Maximiliano Urruti non loin de la limite latérale de la surface de réparation à la toute fin du temps réglementaire.

Avec ce but, l’Impact sera en bonne posture lors du match retour, le 24 juillet prochain au stade Saputo. Mais il reste que la formation montréalaise a de nouveau joué avec le feu contre le York9 FC en concédant deux buts dans un intervalle de cinq minutes après avoir pris une avance de 1-0.

Après le match de mercredi, Rémi Garde a d’ailleurs déploré le fait que ses joueurs aient répété des erreurs commises lors de sorties précédentes. De façon spécifique, il a notamment fait référence au premier but du York9 FC.

«Nous sommes tous déçus, évidemment, parce que nous menions 1-0. Contre Minnesota une semaine auparavant, nous avions l’avance 2-1 et nous avions accordé un but semblable qui a égalé le score 2-2. Je pense que Rémi était mécontentent parce que nous avons été incapables de garder l’avance», a déclaré Ken Krolicki.

«Lorsque vous perdez une avance, le momentum change pendant le match. Et ils ont réussi un autre but, et c’est ce qui était arrivé contre le Minnesota. Sur le plan collectif, nous faisons face à un défi en ce moment, soit celui de conserver nos avances. Lorsque nous menons 2-1, 1-0 ou 2-0, peu importe la situation, il nous faut être capables de protéger une avance et ne pas accorder un but facile comme nous l’avons fait lors des deux matchs précédents», a-t-il ajouté.

Selon Zachary Brault-Guillard, l’Impact s’est retrouvé devant une équipe qui a livré un fort match sur une surface de jeu plus restreinte qui a causé des problèmes à la formation montréalaise.

«On n’a pas eu nos repères parce que le terrain était assez petit. Ce n’est pas une excuse, on est une équipe professionnelle et on doit s’adapter à ça. Au match retour ici, ce sera important de se concentrer, ne pas prendre de but, d’être offensifs et efficaces devant pour se qualifier pour le prochain tour.»

En attendant ce duel retour, l’Impact devra se concentrer sur deux matchs du calendrier de la MLS, dont un de type «derby» contre le Toronto FC, samedi soir au stade Saputo. Ce sera le premier duel entre ces deux grands rivaux, ce qui offre une belle occasion aux joueurs de la troupe montréalaise de tourner la page après leur prestation face à l’équipe de la PLC.

«Je trouve que l’état d’esprit doit être pareil à chaque match, a toutefois nuancé Rudy Camacho. Bien sûr que c’est un derby, pour les fans, c’est important, pour nous aussi, mais l’état d’esprit doit être le même à chaque match. On va monter d’un cran contre Toronto. On va essayer de faire plaisir à nos supporters et gagner ce match parce que c’est important pour tout le monde, pour le club, pour la ville et pour nous aussi.»

Brault-Guillard vivra la rivalité Montréal-Toronto pour la première fois.

«On en parle forcément. C’est un gros match à venir. C’est Toronto. On est Montréal. On veut montrer c’est qui la plus grosse équipe du Canada. Pour nous, on tient à cœur ce match», a-t-il déclaré.