(Montréal) Entre sauter sur le terrain aussitôt que possible dans l’espoir de gagner un troisième match d’affilée et profiter de quelques jours additionnels pour guérir les bobos et peaufiner le volet tactique, le cœur de l’Impact de Montréal balance.

Pendant que le défenseur Bacary Sagna dit aimer les matchs rapprochés, Evan Bush est d’avis que les quelques jours entre la victoire de dimanche contre le Fire de Chicago et la visite du New York City FC samedi viennent à point.

« Nous avons voyagé beaucoup, nous avons joué beaucoup de matchs, des joueurs ont quelques bobos, quelques meurtrissures et ressentent un peu de fatigue. Physiquement et mentalement, nous avions besoin d’une semaine normale. Et ce n’est pas un congé, en fait il s’agit d’une courte semaine. Nous serons excités de reprendre le collier samedi et ensuite, nous avons une autre semaine de trois matchs. Ce sont trois parties où nous avons confiance de récolter des points », a déclaré le gardien de l’Impact.

Sagna semble se plaire face à la pression qui accompagne un calendrier serré.

« Le fait de pouvoir jouer autant de matchs rapprochés, ça nous laisse dans le rythme du championnat, dans le rythme des matchs. On reste toujours sous pression et c’est une bonne pression. Maintenant c’est sûr que ces semaines vont nous aider à travailler tactiquement, je pense qu’on en a besoin et ça va nous servir dans notre progression en tant qu’équipe. »

Avec sa fiche de 5-3-2 et une place au sommet du classement de l’Association Est, à égalité avec le D. C. United, l’Impact connaît l’un de ses meilleurs départs après dix matchs depuis son entrée en MLS. Lors de leurs six dernières rencontres, les hommes de Rémi Garde ont inscrit cinq blanchissages, incluant deux d’affilée qui ont sans doute contribué à la sélection de Bush à titre de joueur de la semaine dans la MLS.

Le gardien américain s’est dit étonné de recevoir cet honneur.

« Ils (les gens qui ont voté) l’ont probablement donné au gardien de l’équipe qui a réussi deux jeux blancs. Il n’y a pas un moment qui résume mieux le travail accompli par notre défensive la semaine dernière que ce titre. Sans tomber dans les clichés, c’est vraiment un honneur d’équipe et ils auraient facilement pu choisir Zak (Zakaria Diallo), Sam (Samuel Piette), Dan (Daniel Lovitz). Ces trois joueurs ont participé aux deux manches et ont contribué autant (que moi) sinon davantage. C’est un honneur collectif. »

Face au New York City FC, l’Impact sera en quête d’un troisième gain consécutif, un exploit qu’il a réalisé pour la dernière fois en septembre 2018.

Tensions musculaires pour Piatti

Avec un seul match au calendrier pour l’Impact cette semaine, les conditions semblent se prêter parfaitement à un retour au jeu d’Ignacio Piatti ce samedi. Puis est arrivée la séance d’entraînement de mardi, qui, soudainement, laisse planer un petit doute.

Piatti a quitté le terrain du Centre Nutrilait après environ 45 minutes d’entraînement, et avant tous ses coéquipiers mardi, après avoir ressenti une « tension musculaire », selon les termes employés par Rémi Garde.

L’entraîneur-chef de l’Impact a d’ailleurs admis que cette séance abrégée ne faisait pas partie du programme. Lors de sa mêlée de presse avec les journalistes, Garde a tenté de minimiser les choses. Il a aussi laissé sous-entendre que ça n’avait rien à voir avec la blessure au genou droit qui garde Piatti à l’écart du jeu depuis le match du 16 mars.

« Si j’ai bien compris, ce n’est pas tout à fait la même douleur. C’est une tension, ce n’est pas une douleur, c’est pas très, très important, a déclaré l’entraîneur-chef de l’Impact. Je n’ai pas encore discuté avec lui au moment où je vous parle, mais c’était autant précaution que problème. De toute façon, je vous l’avais dit cette semaine, “Nacho” s’est arrêté cinq ou six semaines. Il revient, il n’y aura pas de baguette magique. Il faut remettre la machine en route et ça peut prendre un petit peu de temps. »

Le défenseur Victor Cabrera a lui aussi quitté avant la fin de l’entraînement, tandis que Sagna a admis être toujours ennuyé par une tension musculaire derrière une cuisse.

« Je l’ai ressentie déjà avant le match, a précisé Sagna. Après, pendant le match, ça allait jusqu’à la fin de la première mi-temps et après ça m’a un petit peu gêné. Mais Dieu merci, je n’ai pas de déchirure musculaire, c’est plus une élongation et on va voir comment je récupère avant le match de ce week-end. Il faut juste que je me repose et juste que je me traite. »