La participation de 48 équipes à la Coupe du monde 2022 « n'est pas un fait acquis », malgré la pression exercée en ce sens par le président de la FIFA Gianni Infantino, a prévenu samedi le responsable de l'organisation du tournoi prévu au Qatar.

« Il y a une étude de faisabilité sur les pays qui pourraient éventuellement accueillir des matchs. Donc conjointement avec la FIFA nous examinons ces possibilités. Voilà où nous en sommes. C'est une idée encore ouverte mais une Coupe du monde à 48 équipes n'est pas un fait acquis », a dit à l'AFP Nasser Al-Khater, responsable de l'organisation du Mondial-2022.

« Le statu quo est que cela reste une Coupe du monde à 32 équipes, tout le reste est de la conjecture », a ajouté le Qatari en marge du congrès de la Confédération asiatique (AFC) à Kuala Lumpur.

Gianni Infantino a réitéré à cette occasion son souhait que le Mondial se dispute à 48 nations dès 2022, assurant que 90 % des fédérations étaient d'accord. « Partager des matchs avec quelques pays voisins est bien sûr une option pour faire une vraie Coupe du monde pour le monde et pour toute la région du Golfe », a martelé le président de la FIFA.

Une décision a déjà été prise pour que ce format s'applique à l'édition suivante, en 2026, disputée en Amérique du Nord (Canada, États-Unis et Mexique).

M. Al-Khater a cité Oman et le Koweït comme pays pour lesquels est étudiée une éventuelle participation au nouveau format. Ces deux nations se sont tenues à l'écart de la crise du Golfe qui a éclaté en 2017 entre l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis (EAU), Bahreïn et l'Égypte d'un côté, et le Qatar de l'autre.

Interrogé sur l'idée de faire disputer des matchs aux EAU, qui ont fait part de leur intérêt, Nasser Al-Khater a répondu : « Dans le contexte actuel, je ne crois pas que ce soit possible ».

En juin 2017, le Qatar a été sanctionné d'un embargo diplomatique et économique par Riyad et ses principaux alliés régionaux qui l'ont accusé de soutenir des groupes islamistes radicaux et lui ont reproché son rapprochement de l'Iran, rival de l'Arabie saoudite.

Le Qatar a rejeté les accusations de soutien à des groupes extrémistes et accusé en retour ses adversaires de chercher à le réduire à un État vassal.

Le Koweït et les États-Unis ont tenté des médiations mais sans succès.