(Londres) Ni fatigue, ni lassitude, Liverpool a encore fait un grand pas vers son premier titre depuis 30 ans en Premier League en allant gagner chez son dauphin Leicester (4-0), jeudi, pour la 19e journée du championnat.

Tout juste sacrés champions du monde des clubs au Qatar, les Reds ont relégué leur plus proche poursuivant à 13 points à mi-saison.

Il reste encore une chance de voir le tenant du titre, Manchester City, reprendre le flambeau en réduisant un peu l’écart à 11 unités, en cas de succès à Wolverhampton vendredi, mais cela resterait un gouffre si on ajoute que Liverpool a un match en retard à jouer à West Ham, 17e.

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Roberto Firmino et Trent Alexander-Arnold ont réduit à néant les derniers rêves de Leicester d’imiter la génération 2016.

Et même si le mot a été sur toutes les lèvres à la fin du match, Jürgen Klopp, en tout cas, a refusé de parler de titre.

« Je n’en ai vraiment rien à faire », a-t-il répondu au micro d’Amazon Prime qui diffusait les 9 matchs programmés pour le Boxing Day, à une question sur ceux qui lui demandaient si le titre est dans la poche.  

« Je suis très doué pour faire la fête, mes amis vous le diront, mais je ne veux jamais faire la fête sans raison. S’il y a quelque chose à célébrer, je vous le dirai. En attendant, on continue à travailler », a-t-il ajouté dans un sourire.

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Jürgen Klopp

Certains diront que cette victoire écrasante intervient à un moment où Leicester semble marquer le pas avec seulement un point pris sur les trois dernières journées, mais cette série compte un déplacement à Manchester City et la réception de Liverpool.  

On peut d’ailleurs se demander comment l’équipe-surprise de la première moitié du championnat digérera ce revers qui leur rappelle, si c’était nécessaire, ce qui les sépare encore des grosses écuries.

Les hommes de Jürgen Klopp se sont livrés à ce qu’il faut bien appeler une œuvre de démolition d’une équipe réputée pour la solidité de son jeu et surtout de sa défense à 4, la meilleure d’Angleterre avant ce match, à égalité avec Liverpool.

Dès les premières minutes du match, ils ont trouvé des espaces inhabituellement béants dans l’arrière-garde des bleus, qui essayaient de rester fidèles à leur principe de relance propre.

Trop souvent les Foxes se sont retrouvés submergés par les vagues rouges sans arriver à mettre leurs adversaires sur le reculon.

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James Milner lors du penalty en deuxième demie.

C’était presque un miracle pour eux d’arriver à 20 minutes de la fin avec seulement un but de retard, Sadio Mané (2e, 33e) et Mohamed Salah (11e) se montrant peu adroits devant le but quand ils ne trouvaient pas Kasper Schmeichel, dans les cages, sur leur chemin.  

Ce sont donc Roberto Firmino et Trent Alexander-Arnold qui ont réduit à néant les derniers rêves des Foxes d’imiter la génération 2016, championne d’Angleterre surprise.

Sur sa lancée du Mondial des clubs où il avait marqué deux buts décisifs en demi-finale et en finale, le Brésilien a inscrit un doublé sur deux offrandes du latéral droit, d’une tête de près (1-0, 31e) et d’un intérieur du pied droit plein de sang-froid (3-0, 74e), pour le 500e but des Reds depuis l’arrivée de Jürgen Klopp sur le banc.

Le défenseur anglais a ajouté un but à son bilan, d’une frappe croisée (4-0, 78e) alors que James Milner avait inscrit auparavant un pnalty (2-0, 71e).

Au-delà de cette nouvelle démonstration éclatante de puissance offensive, Liverpool a aussi retrouvé sa défense de fer, ne concédant que 3 tirs sur tout le match, dont aucun cadré.

L’équipe des bords de la Mersey aura ainsi tenu en respect le meilleur buteur d’Angleterre, Jamie Vardy et ses 17 réalisations en 19 matchs, pour aligner une 3e rencontre consécutive sans prendre de but. Il n’y a décidément rien à jeter dans ce Liverpool-là.