(Montréal) L’Impact de Montréal avait une chance de faire un pas de géant au classement de l’Association Est samedi soir. Cependant, il s’est peut-être rapproché davantage de vacances hâtives que d’une participation aux séries éliminatoires.

Une première demie catastrophique a mené l’Impact vers un crucial revers de 3-0 aux mains de D. C. United au stade Saputo.

La défaite fait mal quand on sait que le Toronto FC et le Revolution de la Nouvelle-Angleterre ont fait match nul, et que les Red Bulls de New York ont été blanchis, à domicile, par les Rapids du Colorado.

Une victoire, combinée à ces scénarios, aurait placé la formation montréalaise en cinquième place, devant D. C. United, la Nouvelle-Angleterre et Toronto, et à un seul point des Red Bulls.

Plutôt, l’Impact (11-15-4) est de retour au huitième rang, et à l’extérieur du portrait des séries éliminatoires, avec 37 points, un de moins que le Toronto FC et deux derrière le Revolution, qui ont encore deux matchs en banque.

Les joueurs de Wilmer Cabrera ont maintenant deux semaines pour se refaire une santé physique et mentale avant de jouer leur prochain match, contre le FC Cincinnati, le 14 septembre au stade Saputo.

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Daniel Lovitz, de l’Impact (à gauche), tente de reprendre possession du ballon devant Paul Arriola, du D.C. United.

« Ç’aurait été agréable d’aller chercher trois points avant la pause. C’est difficile à avaler, mais en bout de ligne, il reste encore beaucoup de soccer à jouer, peu importe comment vous regardez les choses », a déclaré le défenseur Daniel Lovitz.

« Vous pouvez le dire un million de fois, et j’ai l’impression que je l’ai dit un million de fois, ça ne change pas vraiment notre approche face aux matchs qu’il reste, qui est de les prendre un à la fois et de tout donner ce que nous avons », a-t-il ajouté.

Face à une formation privée de Wayne Rooney, qui avait de plus perdu ses trois matchs précédents, les joueurs de l’Impact ont concédé trois buts en environ 12 minutes, sur autant de tirs cadrés en première demie.

Et contrairement au match de mercredi contre les Whitecaps de Vancouver, Evan Bush a été incapable d’empêcher l’hémorragie. Il a cédé deux fois devant Ola Kamara, à la 20e et à la 32e minute, et aussi devant Paul Arriola, à la 23e minute.

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Ola Kamara (14), du D.C. United, dribble devant Rudy Camacho (4), de l’Impact

Sur leurs deux premiers buts, les visiteurs ont profité de bonds favorables. Kamara s’est d’abord emparé d’un ballon libre dans la surface de réparation, résultat d’un bloc partiel par le mur montréalais sur un coup franc de Junior Moreno, et a déjoué Bush à sa gauche.

Sur le second, ils ont exploité un long dégagement du gardien Bill Hamid, qu’a fait dévier de la tête Samuel Piette près du cercle central, mais derrière lui et la ligne défensive montréalaise. Arriola en a profité pour se sauver vers Bush, qu’il a battu d’un tir au même endroit que le filet précédent.

Quant au troisième but de D. C. United, il a été le résultat d’un corner dévié une première fois, par Frédéric Brillant, puis une seconde fois, par Kamara, derrière Bush.

Après le troisième but, l’Impact s’est montré plus incisif en attaque. En deuxième demie, il a tenté 17 tirs vers le but de D. C. United, mais seulement trois ont touché la cible. Et lorsque c’était le cas, Hamid veillait au grain.

Dans son analyse d’après-match, Cabrera a parlé d’erreurs bêtes, mais aussi de fatigue au sein de sa troupe.

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L’entraîneur-chef de l’Impact, Wilmer Cabrera

« Lorsque vous vous trouvez face à un déficit de 3-0 en première demie à domicile, après avoir joué votre huitième match en un mois, c’était un gros effort à demander aux joueurs. Ils étaient fatigués. Mais ils se sont battus en deuxième demie. L’autre équipe n’a fait que reculer et nous a attendus. »

Informé des propos de Cabrera au sujet de la fatigue, Lovitz ne partageait pas nécessairement cette opinion.

« Je vais respecter ses commentaires, mais je dirai que pour un groupe de joueurs, ça importe peu. Vous ne pouvez pas vraiment dire que vous êtes fatigués dans un match de cette importance. Si vous l’êtes, vous donnez tout ce que vous pouvez et vous vous faites remplacer. C’est un fait que nous avons joué beaucoup de minutes cette semaine et que le volume est différent. Je ne nie pas cela. Il faut faire le nécessaire lors d’une semaine occupée. »