(Lyon) Alex Morgan a célébré son but qui a fait la différence en faisant semblant de boire du thé, Alyssa Naeher a stoppé une pénalité en deuxième demie et les États-Unis participeront à la finale de la Coupe du monde féminine de soccer à la suite d’une victoire de 2-1 contre l’Angleterre, mardi.

Les Américaines, premières au classement mondial, affronteront lors du match ultime les gagnantes de l’autre demi-finale présentée mercredi entre les Pays-Bas et la Suède. Les États-Unis joueront en finale du tournoi pour une troisième fois de suite et viseront une quatrième couronne.

Christen Press, qui avait obtenu le départ à la place de Megan Rapinoe, blessée à une cuisse, a ouvert le pointage pour les États-Unis, mais Ellen White a répliqué avant même la 20e minute de jeu.

Morgan, qui célébrait son 30e anniversaire de naissance, a ensuite inscrit son sixième but du tournoi avant la pause. Elle n’avait toutefois pas fait bouger les cordages depuis sa performance de cinq buts en ouverture du tournoi dans une victoire de 13-0 face à la Thaïlande.

« Je crois que nous avons mis tant d’efforts ensemble pendant ce parcours. Nous avons maintenant un dernier match à gagner pour couronner le tout », a affirmé Morgan.

Il s’agissait aussi pour White d’un sixième but, mais Morgan a l’avantage dans la course au Soulier d’Or grâce à trois aides. White croyait avoir nivelé le pointage à la 67e minute de jeu, mais les reprises ont démontré qu’elle était en position de hors-jeu sur la séquence.

Les reprises ont joué à l’avantage des Anglaises un peu plus tard, à la 81e minute de jeu, alors que l’arbitre a consenti une pénalité puisque Becky Sauerbrunn avait touché à la jambe droite de White alors qu’elle s’apprêtait à armer son tir dans la surface de réparation. Cependant, Naeher a stoppé le tir de Steph Houghton en plongeant vers sa droite.

Après le dernier coup de sifflet, les Américaines ont foncé vers Naeher pour célébrer.

Les États-Unis ont atteint au moins les demi-finales lors des huit éditions de la Coupe du monde féminine de soccer et ont soulevé le précieux trophée trois fois, un record. Ils ont perdu en finale en 2011, face au Japon.

Pour leur part, les Anglaises, classées au troisième rang mondial, avaient atteint les demi-finales pour une première fois en 2015 avant de s’incliner face au Japon. Elles avaient ensuite défait les Allemandes dans le match pour l’obtention du bronze, leur meilleur résultat dans le tournoi.

« Il n’y a aucun mot que je pourrai dire ce soir qui réussira à les consoler », a déclaré l’entraîneur-chef de l’Angleterre, Phil Neville.

Les États-Unis ont gagné leurs 11 derniers matchs en Coupe du monde et sont invaincus à leurs 16 dernières sorties. Leur victoire contre la France lors des quarts de finale leur avait permis d’égaler la séquence de victoires record établie par la Norvège lors des tournois de 1995 et 1999.

Carly Telford a obtenu le départ devant le filet de l’Angleterre à la place de Karen Bardsley, blessée à une cuisse. Bardsley avait réussi des jeux blancs lors des deux matchs précédents de l’Angleterre en phase éliminatoire. Telford avait participé à un seul match de la phase de groupes, contre l’Argentine.

Les Américaines ont vite pris le contrôle de la rencontre, elles qui ont maintenant marqué dans le premier quart d’heure de jeu de tous leurs matchs dans le tournoi.

Press a été la première à toucher la cible, marquant de la tête après qu’un centre de Kelley O’Hara soit passé tout juste hors de la portée de Telford.

Peu de temps après, Beth Mead a mis la table pour White, qui a coupé entre deux arrières américaines pour dévier le ballon dans le coin du filet.

Les États-Unis ont toutefois eu le dernier mot puisque Morgan a profité d’une remise de Lindsey Horan pour marquer à son tour de la tête. Il s’agissait pour Morgan d’un 107e but sur la scène internationale, ce qui lui a permis de rejoindre Michelle Akers au cinquième rang dans l’histoire de l’équipe américaine.

« Je ne peux même pas exprimer en ce moment à quel point je suis fière. C’était un très bel effort de la part de toutes les joueuses », a insisté l’entraîneuse en chef des États-Unis, Jill Ellis.