La poule de la mort de Ligue des champions tient ses promesses : défait par Liverpool, le Paris Saint-Germain a encore failli perdre, cette fois à domicile contre Naples, avant d'arracher un point grâce à Angel Di Maria dans les arrêts de jeu (2-2) mercredi lors de la 3e journée.

La réussite du PSG en championnat, où il a remporté tous ses matchs avec près de quatre buts inscrits en moyenne, avait remisé au second plan la qualité des équipes versées dans son groupe C lors du tirage au sort.

Il a en effet eu la malchance de tomber sur le finaliste malheureux de la précédente édition, le Liverpool de Jurgen Klopp, qui l'a battu 3-2 à Anfield, et sur le 2e de la dernière Serie A, le Napoli désormais entraîné par Carlo Ancelotti.

Di Maria in extremis

Mercredi, Naples a été remarquable d'engagement et d'application tactique. Déjà tombeur de Liverpool lors de la précédente journée (1-0) après avoir fait match nul chez l'Etoile rouge Belgrade (0-0), il a marqué par ses deux flèches, Lorenzo Insigne (30e) et Dries Mertens (77e). Le PSG a égalisé à deux reprises : d'abord sur un centre de Thomas Meunier contré dans son but par le défenseur portugais Mario Rui (60e) puis par Angel Di Maria dans le temps additionnel (90+2), sur une superbe frappe enroulée.

Les Italiens, qui totalisent 5 points, peuvent avoir des regrets d'avoir encaissé ces deux buts, mais réalisent quand même une bonne opération en France. A condition de la confirmer le 6 novembre à domicile.  

Le PSG va lui devoir s'arracher, car Liverpool a battu l'Étoile Rouge de Belgrade (4-0) et prend la tête du groupe, avec six points. Le club de la capitale, vainqueur du club serbe 6-1 dans un match entaché par des soupçons de fraude côté Étoile Rouge, en totalise 4.

Mais le match de mercredi l'a montré : les hommes de Thomas Tuchel, qui peuvent jouer tranquillement en Ligue 1, vont devoir s'employer pour sortir de leur groupe de Ligue des champions. Dépassés dans l'engagement à Liverpool, ils sont restés contre le Napoli comme apathiques pendant une demi-heure.

L'ouverture du score par le turbulent Lorenzo Insigne, un superbe ballon piqué qui a mystifié les champions du monde Alphonse Areola et Presnel Kimpembe (30e), a en effet laissé les Parisiens comme sonnés.  

Pour toute réponse, un face à face perdu par Kylian Mbappé contre le gardien David Ospina (38e). Même le changement tactique de Thomas Tuchel, qui a remplacé à la pause une recrue fantomatique, Juan Bernat, par une autre plus en vue, Thilo Kehrer, pour passer en défense à trois, a tardé à faire son effet.

Cavani tacle Neymar...

L'attaque parisienne a aussi régulièrement semblé se marcher sur les pieds. Un symbole fort : le match a commencé sur un centre parfait de Kylian Mbappé que Neymar et Edinson Cavani, opposés la saison précédente sur l'identité du tireur de penalty, ont tous deux voulu catapulter dans le but. Le Brésilien, taclé par son équipier, est resté au sol de longues minutes...

Ce n'est qu'à partir de la 50e minute que Neymar a réussi à secouer ses coéquipiers, cadrant une frappe puissante sur Ospina (50e) avant de servir un rare caviar à Cavani. Mais l'Uruguayen s'est écroulé dans la surface au contact avec le latéral Mario Rui (58e) et l'arbitre n'a pas sifflé de penalty.

Le latéral portugais a toutefois détourné dans son propre but un centre du Belge Thomas Meunier deux minutes plus tard (60e), ramenant le PSG à égalité, pour le plus grand soulagement du Parc des Princes. Avant l'emballement final : le but de Mertens sur un tir de Fabian Ruiz contré par Marquinhos (77e) et l'égalisation inespérée et magnifique d'Angel Di Maria (90+2). In extremis !

«Beaucoup de choses ont changé dans notre jeu, dans notre style, après Liverpool» et la défaite 3-2, avait assuré Thomas Tuchel la veille. «Il y a maintenant beaucoup d'intensité, beaucoup de pressing, plus de structure». Cela n'a pas toujours été évident mercredi, et il faudra en faire bien davantage lors des matchs retours contre Naples puis Liverpool.

Car il serait quand même difficilement concevable que les deux joueurs les plus chers de l'histoire, Neymar (222 m€) et Kylian Mbappé (180 m€), sortent de Ligue des champions dès la fin de la phase de groupe... Surtout vu les ambitions du PSG dans l'épreuve européenne.