L'Impact et ses partisans devront faire l'impensable mercredi soir, alors qu'ils espéreront une victoire du Toronto FC contre le D.C. United.

La formation montréalaise (13-15-4) se retrouve au septième rang du classement de l'Association de l'Est à la suite d'une victoire de 1-0 du D.C. United (12-11-8) contre le FC Dallas, samedi. Le United, qui devance l'Impact par un point au sixième et dernier rang donnant accès aux éliminatoires, disputera son dernier match en main sur le Bleu-blanc-noir mercredi, quand il accueillera le Toronto FC.

L'Impact souhaitera donc recevoir un coup de main de son grand rival.

«Je n'aurais jamais pensé devoir faire ça, a dit l'arrière latéral Daniel Lovitz, quand il a été questionné à savoir s'il allait encourager le TFC. Ce sera intéressant à regarder. Mais je suis encore plus content qu'ils aient une semaine plus courte avant de venir ici nous affronter. Nous allons vouloir profiter de cette occasion autant pour leur compliquer la vie que pour nous aider dans la course.»

Après son arrêt à Washington, le Toronto FC sera effectivement de passage au stade Saputo dimanche. Et le XI partant de la formation de la Ville reine pourrait être passablement différent lors des deux rencontres.

Sept joueurs du Toronto FC ont été rappelés par leur sélection nationale au cours de la trêve internationale, dont Sebastian Giovinco, Michael Bradley et Jonathan Osorio, tandis que l'équipe a annoncé lundi que le milieu de terrain Victor Vazquez ratera le reste de la saison puisqu'il a dû passer sous le bistouri.

Giovinco, Bradley et Osorio seront normalement absents mercredi face au United, tandis qu'ils pourraient être de retour contre l'Impact, dimanche. Du côté du United, il y aura aussi quelques absents, mais on ne parle pas de joueurs ayant le même impact au sein de leur équipe que ceux du TFC.

Les membres de l'Impact interrogés mardi ont été prudents quand il a été question des théories du complot qui pourraient mijoter dans la tête de certains. Après tout, le contexte donne l'excuse parfaite au TFC pour envoyer sur le terrain une équipe moins aguerrie contre le United et mettre des bâtons dans les roues de l'Impact en encaissant une défaite.

«Ce serait assez mesquin si c'était le cas, a dit Lovitz, ne pouvant s'empêcher de sourire quand l'idée lui a été présentée. Ce n'est pas impensable, mais comme toutes les autres équipes, ils veulent gagner. Même s'ils sont éliminés de la course, ils ont quand même leur fierté. C'est une bonne équipe qui n'a pas joué à son plein potentiel cette saison et je suis certain que les joueurs veulent terminer la saison sur une bonne note.»

«Je ne pense pas que ce soit dans la culture de ce club de lever le pied, de faire en sorte que l'on pourrait poser des questions sur le fonctionnement du championnat, a renchéri l'entraîneur-chef Rémi Garde. Je n'ai pas trop d'inquiétudes. En tout cas, pas avant le match. Nous ferons le point après s'il y a des choses à dire ! Mais c'est comme lorsque j'ai été questionné sur l'arbitrage avant les matchs. Je ne peux pas imaginer une seule minute qu'un championnat qui veut se développer puisse se permettre de soulever des soupçons sur des matchs qui n'ont pas été joués à fond.»

Même si l'Impact se retrouve maintenant du mauvais côté de la ligne rouge, les joueurs ont repris l'entraînement avec sérénité mardi, après avoir bénéficié de trois jours de congé.

«Je le répète souvent, mais nous contrôlons seulement ce que nous pouvons faire, a dit Garde. Là, nous avons un point de retard sur D.C., sur une place en éliminatoires. Nous allons démarrer le prochain match avec un, deux ou quatre points de retard. Mais au football, tant qu'il reste des minutes à jouer, tout est encore possible. Je sens que mes joueurs sont déterminés à aller à la guerre jusqu'à la dernière seconde.»